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 En route pour Lioncour

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Théoden L. de Lioncour
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Théoden L. de Lioncour


Nbre de messages : 46
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MessageSujet: En route pour Lioncour   En route pour Lioncour Icon_minitimeMer 11 Juil 2012, 9:45 am

Pas un son, pas bruit, nous partons en pleine nuitée et il est de mauvaise fortune de troubler le repos des petites genses. Le petit peuple doivent dormir leurs heures, sans quoi a l'anjorner, iceux deviennent en leur labeur, aussi doués que pourrait l'être un sac à vin sans ses bras au maniement du glaive. Aussi j'espère que vous avez pensé à traîner des vêtements de rechange ainsi qu'une abondante pitance.

C'était ce temps, ou on savait que l'astre diurne ne tarderait pas à se montrer. L'obscurité s'était un peu estompée, laissant au travers ces ténèbres quotidiennes un brin de clarté. C'était ce temps là ou Théoden expliqua ces directives aux trois forcenés qu'il avait embauché pour s'occuper des terres de son Père. Ils étaient tous trois lourdement harnachés, portant milles et unes gibernes pour traîner braies, cotte, sous-vêtements et même manteau pour les intempéries. Leurs défroques actuelles reflétaient leur descendance : De petits bottillons troués et sans lacets, des culottes trop grandes attachées avec une corde à bateau (probablement volée), une tunique parsemée de trous d'aération, un chapeau auquel manquait plusieurs pailles et finalement, une odeur tantôt de vomit, tantôt d'alcool. Une fois l'imposant portail de Citria, portes franchies, ils se dirigèrent vers les écuries.

Tudieu! Ca puire ici … Sale trogne, ne fais-tu jamais l'enclos de tes bêtes ? Pardi, j'ai déjà nagé dans ma propre vômissaile et jamais ça n'a senti ca. Apporte-moi quatre bête, que je les prête à ces boursemolles!

Le jeune Chevalier grommela encore un bout de temps, à se plaindre du prix de ces montures. Mais une fois fait, il se demanda encore si eux savaient monter à cheval … Il serait à croire qu'il était tout possible que ces houliers la n'ait pas même déjà eu l'idée d'économiser pour se payer une telle bête. C'était d'ailleurs, fort probablement hors de portée du petit peuple. Étonnamment, tous trois avaient su monter sans trébucher. Même ce gros lourdaud qu'on surnomma le capitaine jambonneau. Bon dieu qu'il était laid … Je pense que Lioncour aurait pu lui offrir toute la fortune de son comté et qu'encore là, il ne pourrait pas s'offrir la plus hideuse des putains. S'en était presque triste … À cet âge, plusieurs boutons (Ou était-ce des pustules ?) décoraient son faciès rondelet. Ce genre de gros lard à se plaindre à chaque moment de silence, comme si finalement quelqu'un l'écouterait pour lui venir en aide. Oh et, il se grattait l'entre-jambe comme si son sexe avait été durement frappé d'une maladie quelconque. Fort à parier que le Chevalier l'avait engagé pour tenter de faire de lui un homme bien. Un homme qui, aux vêpres venues, pouvait se targuer de son labeur et qui finalement, pouvait dormir l'esprit tranquille.

Le deuxième quant à lui, méritait d'avantage d'honneur. Secrètement, il vint demander au petit seigneur si pour lui, il y avait du travail. C'est qu'il ne désirait pas faire s'ébruiter la rumeur comme sa famille se dirigeait lentement, vers un gouffre sans le sous. Le jour viendrais ou il manquera d'or pour nourrir sa femme et ses enfants. De fait, il envoya sa femme quérir aide du clergé pendant que lui, irait aux champs pour se faire payer.


Le troisième, certes menu, laissait croire qu'il allait être bon motivateur pour leur petit groupe. Les cheveux longs jusqu'au cou, entremêlés par manque d'hygiène, il gardait malgré ses dents croches et manquantes, un sourire bienveillant et avenant. Sa démarche, son attitude ainsi que son faciès laissait transparaître tout son positivisme.

Le soleil sans nuages, c'est d'bonne augure que j'dis. En plus, j'pense même qu'au travers les carreaux d'la dernière piole qu'on a croisé, j'ai vu les miches et la fente d'une donzelle qui se levait! Ouais, pardonnez, j'ai pas su partager la vue, haha ! C'est qu'ca devait être une de ces dévergoigneuses, vous savez! Haha !

Bon gaultier qu'il était, en trottant paisiblement à la dextre du Chevalier, il se mit même à chantonner d'une voix étrangement harmonieuse. Peut-être d'ailleurs s'était-il déjà montrer le bout du pif en Citria …

C'est au cul que j'la lui ai mise !

Le matin venu fallait qu'on s'bouge les miches !
Pour qu'au chien on construise sa niche !
Sangdieu c'sont les chats qui s'la sont pointé !
Alors j'pas eu l'choix, y'a bien fallu les botter !

C'est au cul que j'leur aie mit !

Le midi venu, y'a fallu jouer les cuisiniers
C'pour ca d'ailleurs qu'c'est dans la soupe qu'on a craché!
Va savoir pourquoi, c'est en se plaignant qu'est v'nu la boniche!

C'est au cul que j'la lui aie mise!

Le soir venu fallait dans les enclos rentrer les animaux
Y'avait un d'ces moutons qui commençait à me causer d'ces maux!
C't'alors que j'ai dû comme un chat, m'approcher!
Pour que fourche en main, j'puisse le corriger

C'est au cul que j'la lui ai miseee !


En ricanant de bon cœur, eux quatre trottaient jusqu'à Lioncour. Malheureusement pour le quatuor, nul ne se souvenait qu'il faille si long pour si rendre. En tête de groupe, Théoden les guidaient jusqu'à bon port. Il fallu au moins une journée pour s'y rendre et aussi rapidement que l'astre diurne s'était pointé le bout du nez, qu'il se recachait aussi prestement. Les lèvres soudées pour tenter un tant soient peu de garder sa dignité, le guide faisait rouler ses épaules de manière épuisée. Son pesant harnois commençait à le travailler et son corps le lui rappelait. Une tignasse assez longue, noire ébène, il tenait les brides de sa monture fièrement et ce, avec aisance. Son visage s'était précocement durci, malgré son âge de dix-sept années. Une barbe mal faite, un regard tiré d'agacement lorsqu'il ne souriait pas. Nul juste milieu, ou irrité, ou amusé. Sa pesante épée pendouillait à sa ceinture tandis que son compagnon, l'immense pavois, tanguait sur les côtes de son destrier. Ses affublements n'avaient rien de noble, car lui-même savait qu'il irait dans les champs, botter le cul à ces gueux s'il le fallait et de toute façon, il le ferait quand même!

S'il fallait que son Père y laisse la peau par la maladie, vieillesse ou quoi que ce soit, il irait faire ce qu'il aurait par-dessus tout aimer voir de son fils.
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