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 La mort d'un héros

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2 participants
AuteurMessage
Daillian Ceillel
Paysan
Daillian Ceillel


Nbre de messages : 58
Inscription : 22/04/2010

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MessageSujet: La mort d'un héros   La mort d'un héros Icon_minitimeVen 08 Oct 2010, 12:41 pm

La fin d’un Héros

L’Hastanie connaissait des journées sombres, longues et difficiles. La Blanche Citée, au centre du Royaume, brillait par une agitation qui lui était peu commune. Tous et chacun faisaient des pieds et des mains pour contribuer avec fierté à ce qu’ils appelaient eux-mêmes « l’effort de guerre ». Puisque le niveau d’alerte était à son sommet critique, les militaires contrôlaient tout ce qui se passait à l’intérieur des murs de l’enceinte, et ce qui y circulait. Ils avaient tous les droits pour agir promptement et efficacement, baignant Citria la Blanche dans une certaine perplexité de droits et de devoirs à peu près confondus. Somme toutes, les choses se passaient relativement bien derrière les hautes forteresses.
Plus loin de la ville, près du volcan, s’étaient agglomérés bon nombre de soldats, aisément reconnaissables aux vues des hauts étendards flottant fébrilement au vent. Un véritable fortin de guerre avait été aménagé, provisoirement, certes, mais non pas moins solidement. Les rondins qui en formaient l’armature étaient de bien bonnes tailles, robustes et profondément ancrés. Les mesures avaient été prises méticuleusement en conséquence de l’ennemi : d’horribles Trolls des Cavernes, ayant élu domicile dans la montagne fumante, face à Citria.
Ils étaient installés depuis bien des années, certes, mais, dernièrement, ils avaient fait une percée vers les fermes aux abords de la Blanche qui leur a value ces sévères représailles de l’Hastanie. On ne parlait de rien de moins que d’un génocide en devenir. Ces êtres idiots, crasseux et atrocement cruels ne méritaient pas d’être voisins des bons et lumineux Hastales, qui se préparaient à leur faire comprendre.
Notre nouvelle débute à cette période, à l’aube de cette journée d’hiver particulièrement froide, au petit fortin. Le feu de camp était presqu’éteint, les Rédempteurs et les Aspirants dormaient pratiquement tous hormis les deux vigies qui, plus endurantes, peut-être, mieux vêtues, certainement, veillaient sur l’entrée de la caverne. La nuit avait été bien calme et rien n’avait été rapporté au Capitaine Dargéne qui arrivait au campement, fier et orgueilleusement beau, monté sur une monture aux reflets bleutés. Il mettait cavalièrement pied à terre et entama sa ronde, réveillant ses hommes par de délicats cris gutturaux, tranchant d’un coup la mince barrière qui sépare le quiet silence de l’éloquent vacarme. Force est d’admettre que, si le Capitaine ne maîtrisait pas avec perfection la manière d’articuler les ordres, il était passé maître sur l’intonation militaire avec laquelle il devait les donner – soit, sacrément forte – et s’en contentait.
Lorsqu’il ressortit du dortoir, un second cavalier s’avançait dans le sentier déneigé qui reliait la Blanche au campement. Aisément reconnaissable aux armoiries qu’il arborait, on distinguait la noble silhouette du Maréchal d’Arlogan qui rejoignait le fortin, au petit trot. Le capitaine s’avança jusqu’à sa hauteur, séparant de moitié le chemin.

-Hélà, frère d’Armes ! Lançait le Maréchal, reconnaissant Dargéne sans peine, malgré le léger brouillard, déjà là ?
-Sans faute, Craig, il fallait bien réveiller ces coqueberts, sans quoi, nous ne verrions rien de la guerre et la perdrions sans même comprendre pourquoi : Tous nos hommes se ferait tuer dans leur sommeil autour des une heure passées…
-Eh, tous n’ont pas ta vaillance, Dargéne. As-tu été dans la caverne, ce matin ?
-J’y allais, tout justement.
-Permets-moi de te suivre, demanda d’Arlogan, arrivé tout à fait au campement et descendant de monture, à nous deux, nous ferons une bonne percée.
-Comme toujours, frère.

Les deux hommes marchaient côte à côte avec une complicité remarquable et remarquée. Ils passèrent aisément les vigies et pénétrèrent dans la cave. Après quelques pas seulement, ils s’arrêtèrent. Tous deux avaient une lanterne à la ceinture qu’ils allumèrent, puis, reprenant contenance, ils poursuivirent leur descente. Sept ou huit minutes passèrent sans incident, témoignant du bon travail effectué jusqu’alors par l’armée, ayant fait sévèrement reculer les Trolls jusqu’aux profondeurs de leur antre.
Avançant toujours dans la pénombre, ils ne voyaient pratiquement pas où ils mettaient les pieds. La douce lueur des flammes qu’ils portaient tout deux ne suffisait pas à éclairer à plus de deux mètres, ce qui laissait une part considérable de leur sécurité à l’abandon ; en effet, en plus de ne rien voir, ils étaient sûrs d’être vus. Et ils eurent été vus. Un grognement, puis un autre, puis un troisième, venant tous de part différente. Six, sept… On ne les comptait plus : ils étaient partout. Douze, treize… On tournait la tête d’un côté, puis de l’autre… Dix-neuf, vingt…

-Demi-tour ! Lança Craig, courrons, fuyons pour notre vie !
-Sangdieu ! Beugla Dargéne, il ne sera pas dit que je tournerai dos à des vulgaires Trolls, qu’ils viennent, je les attends.
-Que Danarielle nous veille…
-D’Arlogan, laissez tomber vos foutreries de prières, et dégainez, dégainez… Ils sont là qui approchent !

Les deux hommes, Wilhem Dargéne, lance, Craig d’Arlogan, épée à la main, attendaient, dos à dos, tournant sur eux-mêmes comme de véritables danseurs vedettes d’un ballet de la mort. Les premiers Trolls paraissaient dans le cercle de lumière, étant vivement tranchés ou percés. Craig, frappant de taille, était considérablement efficace, mais Dargéne, piquant à tout vent, était un véritable pourfendeur. On comptait à présent deux trolls tombés face au Maréchal pour cinq face au Capitaine. Les Hastanes ne manquaient pas d’haleine, frappant toujours avec fougue et détermination.

Mais les trolls, eux-aussi, étaient déterminés. Ils arrivaient toujours en surnombre, entourant véritablement le duo. Ils essuyaient les pertes sans réelle considération, pour un qui tombait, trois arrivaient. Afin d’être plus efficaces, les guerriers se séparèrent. À quelques pas de distance, ils tenaient bon nombre de protagonistes chacun en respect. Un mauvais coup fracassa soudainement la lanterne de Wilhem, le rendant ainsi invisibles au regard ami de Craig qui, se battant toujours, ne voyait plus et ne faisait qu’entendre Wilhem donner du fil à retordre à ses adversaires multiples.

-D’Arlogan, va chercher du renfort, vite… ! Hurla Dargéne entre deux coups.
-Eh ? Ventre Saint-Gris, je ne t’abandonnerai pas ici !
-Par les couilles d’Odéon ! Tonna Wilhem, va les chercher, et je tiendrai bon, je te le jure! Si je peux tuer des dragons, c’est pas des trolls qui m’apprendront à vivre !
-Jamais! Riposta le Maréchal, tiens bon, et nous le ferons à deux… !
-À deux, donc! Si je suis avec toi, je ne crains rien ni personne : ensemble, nous sommes invincibles, mon frè… La phrase se perdit.
-Wilhem ? Lança Craig entre deux coups, Wilhem ?!

Animé d’une fureur qui lui ne lui était pas particulièrement familière, Craig faisait tourner son épée à deux mains, tranchant, coupant, fendant, détruisant, pulvérisant, annihilant, sectionnant et éclatant des Trolls de toutes parts, devenant impitoyable, infatigable. Il criait comme un barbare, les yeux presque fermés, frappant en oubliant la technique et en libérant la rage accumulée. Ses ennemis s’effondraient à une vitesse faramineuse, recevant des coups violents et mortels.
Devant pareil ennemi, les survivants prirent la fuite, voyant que leur nombre, depuis le début, était significativement descendu. Craig profita du calme provisoire pour s’approcher de l’endroit où il avait vu Wilhem pour la dernière fois…
Les gens poussaient des cris, des murmures s’élevaient des compagnies, les soldats avaient les yeux rivés sur le duo déjà bien connu, qui, ressorti de la caverne, s’avançait en fendant la foule rapidement avancée. Il se dirigeait vers l’emplacement de feu. Contrairement à leur entrée, qu’ils avaient fait côte à côte, ils sortaient à présent l’un dans les bras de l’autre, Craig d’Arlogan portant stoïquement la dépouille du capitaine Wilhem Dargéne.
Il déposa le cadavre sanglant près des flammes vives, puis :

-Aujourd’hui, disait solennellement le Maréchal, prions pour le salut du héros d’Hastanie qui vient de nous quitter, prions pour son âme, afin qu’elle rejoigne le Circan. Demain, nous vengerons sa mort...

(Texte écrit par Craig d'Arlogan, il tenait à le faire. Je tien a le remercier.)
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Conrad, Hastane
Paysan
Conrad, Hastane


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Age : 33
Inscription : 31/08/2010

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MessageSujet: Re: La mort d'un héros   La mort d'un héros Icon_minitimeVen 08 Oct 2010, 4:18 pm

Une lourde silhouette empêtrée de plaques d'acier et revêtant un uniforme de rédempteur légèrement dépenaillé se tenait debout, près de la dépouille qu'entouraient tous les soldats du fort.

Le silence pesait dans la froidure hivernale. Un silence intimé par le respect de celui qui venait de tomber.

S'appuyant d'une main sur sa pesante hallebarde et tenant son heaume sous son bras, Conrad, tête baissée, ne pouvait que se souvenir, alors que des larmes coulaient le long de ses joues pour venir se glacer sur son gros menton poilu.

Le visage durci par la haine des trolls et l'affliction de cette perte, les cheveux en bataille que faisait voleter les vents d'hiver, il se souvenait de son capitaine tel qu'il se l'était figuré.

Cela ne faisait qu'une semaine, à peine, qu'il servait sous ses ordres, et pourtant il avait su développé pour lui des liens de respect profond et de loyauté indéfectible.

Le jeune homme de 18 ans, qui avait plus de l'homme que du jeune, n'était dans l'Armée de l'Aube que depuis deux semaines et il avait connu et affronté la mort sous de nombreuses facettes déjà.

Il avait vu ces paysans démembrés par les trolls.

Il s'était battu pour survivre contre ces derniers

Et, finalement, il avait livré la mort à ces derniers.

Mais ces derniers venaient à présent de lui enlever un modèle de bravoure, pour ne lui laisser que cet harnois d'heptazium sanguinolent.

Heureusement, se dit-il, que le heaume était trop solidement enfoncé dans la tête pour qu'il n'eut pu voir son visage...

Il préservait ainsi l'image qu'il s'était faite de lui: l'image d'un homme fier et impétueux, d'un commandant stricte, mais juste, mais plus encore d'un combattant hors pair sur lequel reposer sa vie.

Qui allait prendre ce rôle de chef dorénavant ?

Qui allait les mener au combat, lui et toute la compagnie ?

Conrad se tourna vers le sergent Meiya, tout aussi affligé, puis vers son maréchal, dont le visage noble et fier était resté d'un stoïcisme parfait.
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