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 Viviane M. de Châtillon: joies et déceptions

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AuteurMessage
Viviane C. de Richecoeur
Citadin
Viviane C. de Richecoeur


Nbre de messages : 488
Inscription : 17/06/2009

Viviane M. de Châtillon: joies et déceptions Empty
MessageSujet: Viviane M. de Châtillon: joies et déceptions   Viviane M. de Châtillon: joies et déceptions Icon_minitimeMer 24 Mar 2010, 7:01 pm

Voici, pour commencer, un court extrait du background envoyé à l'organisation. Je l'ai légèrement modifié.

Citation :
D'aussi loin qu'elle se souvienne, la famille de Vivianne a toujours été d'ascendance noble. De sang bleu certes, mais la fortune ne sourit pas toujours à la caste guerrière. De l'héritage qui devait être donné au descendant de la famille Châtillon, il ne reste plus que l'honneur d'une gloire passée.

Le père de Viviane, Arthur, avait hérité de la terre familiale ainsi que du manoir tombant en ruine. D'une bonté d'âme et d'une générosité sans pareille, il n'avait jamais réussi à redorer le blason des Châtillon.

Viviane était la dernière née d'une famille de quatre enfants. Ses trois frères, Armand, Jules et Louis, s'étaient engagés dans les ordres, tel que le voulait la tradition. Viviane quant à elle, devait, comme toute femme, supporter l'autorité patriarcal et marier un homme de bonne famille. Le destin en choisit autrement.

Un jour, les trois frères, inséparables, partirent en reconnaissance vers le village de la région, alors que la rumeur voulait que les Gorlaks l'aient pillé avant de fuir avec leur butin: l'or et les esclaves. Arrivés au village, ils ne purent contempler que mort et dévastation. Plein de rage et de rancune, ils galopèrent jusqu'à la tombée de la nuit pour rattraper les ravisseurs, espérant pouvoir les déjouer et libérer les prisonniers pendant leur sommeil. Malheur aux écuyers qui suivirent le sentiment de la haine, car jamais on ne retrouva trace des valeureux combattants.

Une personne devait diriger la famille Châtillon, qui déjà menaçait de disparaître. Arthur, le père qui avait été si attentionné et protecteur à l'égard de sa seule fille, dû faire le choix qu'aucun homme ne voudrait imposer à une femme: elle devint l'héritière de l'ancestrale famille, de ce qu'il restait du fief et de ses dettes, mais surtout du devoir de continuer la lignée des défenseurs de l'honneur de la nation et de la famille. C'est à l'âge de quatorze ans que Viviane apprit la rumeur concernant ses frères, c'est à l'âge de quatorze ans qu'elle apprit à prendre une épée dans sa main.


Dernière édition par Viviane de Châtillon le Mer 24 Mar 2010, 7:03 pm, édité 1 fois
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Viviane C. de Richecoeur
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Viviane C. de Richecoeur


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MessageSujet: Re: Viviane M. de Châtillon: joies et déceptions   Viviane M. de Châtillon: joies et déceptions Icon_minitimeMer 24 Mar 2010, 7:03 pm

Citation :
La jeune femme se réveilla en sursaut durant la nuit. Ouvrant les yeux, son regard se posa sur la fenêtre, d’où les rayons de la lune perçaient la nuit jusqu’à l’intérieur de sa chambre. À sa dextre dormait l’homme qu’elle aimait, l’amour de sa vie, le père de son enfant. Il dormait paisiblement, du sommeil du juste, près d’elle, lui conférant sa chaleure.


Qu’est-ce qui l’avait réveillé ? À quoi rêvait-elle ? Ah. Oui. C’était cette journée.


C’était il y a plus d’un an. Elle venait tout juste de parvenir aux frontières de la terre familiale, après avoir chevauché six jours sans plus d’arrêts qu’il ne fallait pour que sa jument ne se brise les pattes. Marmiadoise était forte, mais voilà qu’elle trahissait une fatigue telle qu’un pas de plus, un seul autre mètre, aurait été suffisant pour qu’elle abandonne et se couche au sol. La jeune femme l’étendit sur la terre, lui murmurant de doux mots, avant de poursuivre le chemin à pied.

C’était avant l’aube, et elle scrutait l’obscurité. Si elle n’y voyait pas grand-chose, elle pouvait deviner des champs mal semés, des routes remplies de mauvaises herbes, des maisons délabrées. Depuis son départ, rien n’avait changé pour le mieux, pire, ceux qui jadis faisaient la fierté du domaine s’en étaient allé, dans l’au-delà ou sur d’autres terres. Avec un pincement au cœur, Viviane fixa son regard vers son seul objectif : le château en ruine qui sommeillait au flanc de la colline.

Elle entra en trombe dans l’édifice, posant un regard froid sur le majordome qui s’inclinait devant sa Maîtresse au départ déploré. Un seul mot sortit de ses lèvres, sur un ton où se mélangeait l’impatience, la peur, le chagrin :

- Où ?

Le majordome, qui se releva pour dévisager sa maîtresse, ne put s’empêcher de démontrer une surprise à l’impression qu’elle lui inspirait, à la force de caractère qu’elle lui démontrait. La femme qu’elle était avait vieillit, la femme avait vécu. D’une voix timide il lui répondit :

- Il est dans la petite tour en compagnie de votre mère, demoiselle de Châtillon, il ne dort plus et ne s’abreuve plus, il est heureux que vous soyez arrivé car il lui reste bien peu de temps avant que Dieu le rappel à lui….

La jeune femme se rendit à la chambre où son père se mourrait. Sa mère, à son chevet, le cœur brisé, se jeta sur elle pour y pleurer des larmes. Après un moment, la jeune fille l’écarta, et se pencha sur son père, pour l’observer avec un triste regard. Le regard qu’on jette à ceux dont on sait qu’ils ne passeront pas la nuit. Devant elle, se tenait l’homme qui l’avait élevé. L’homme qui de son jeune temps, avait vécu dans la honte, une honte qu’il avait malgré transmit à sa fille, une honte qu’il avait combattu de toutes ses forces. Devant elle se tenait l’homme qu’elle avait admiré, l’homme qui lui avait donné vie. Elle pleura. Elle pleura milles larmes, elle pleura à s’en fendre l’âme. Et quand elle cessa de pleurer, ce fut pour échanger un regard éloquent avec le seul homme pour qui elle eut jusqu’alors, une véritable affection.

Les deux échangèrent plusieurs paroles, son père, réconfortant sa fille, sa fille, se navrant pour son père.

Puis vint ce moment. Vinrent ces paroles, cette demande, cet ordre, ce commandement.

- Ma douce fille, d’ici demain tu porteras le flambeau de notre famille. Tu porteras sa gloire, ses succès, sa valeur. Mais tu porteras aussi ses échecs et sa honte. Viviane, nous n’avons pas tout perdu, car nos cœurs sont purs, car nous avons œuvré pour éclairer l’œuvre du juste. Mais le prix de l’échec est celui de la non-reconnaissance. Le prix de l’échec est la souffrance. Nous devons nous affranchir de ce qu’on qualifie de fautes. Ce sera à toi de le faire. D’accomplir la destinée de notre famille. Viviane…tu es la dernière, ne laisse pas notre nom vivre dans la déchéance à jamais…il faut exécuter l’usurpateur, il faut donner raison à nos actes passés, il faut le justifier. Nous n’avons rien sacrifié par plaisir, notre devoir reste à accomplir. …..Viviane…


La jeune femme tremblait de tous ses membres aux dernières phrases, son regard était blême, ses yeux fixaient son père sans le reconnaître.

- Viviane, ju..jure-le moi, jure-moi que tu m..mettras un terme à notre honte, que tu chercheras le paiement pour n..nos sacrifices…

Le soldat observait son père tandis que des images lui revinrent en tête. Son père à genou devant un messager du Roy, sa mère se tenant haute devant des gens qui passaient et lui lançaient des obscénités. Ses frères et elle-même à qui d’autres enfants lançaient des roches pour leur rappeler le passé. Les paysans désertant les terres familiales, ne pouvant plus supporter d’être les serfs de cet homme. Haec, sa famille avait souffert, trainée dans la boue, à jamais éteinte.

- Je te le jure père, j’accomplirai mon destin.
L'homme s'éteignit peu après, et sa fille le veilla jusqu'à son enterrement.
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