La Morsure du Sable.

Sujet: La Morsure du Sable. Mar 21 Juil 2009, 8:16 am

Bien sûr elle savait ce qu'elle subirait, bien sûr, elle savait qu'en suivant les idéaux de Soren, elle serait la proie facile pour les traqueurs du désert.

Quand bien même, cette cause était juste. Se libérer du joug des kheijans tel que Kazar, Kashaar et Saadi.

Des brigands ne recherchant que la bagarre, incapable de négocier. Alors pourquoi négocier? Oui elle restait convaincue qu'il fallait les abattre ou du moins, leur vider les poches jusqu'à ce qu'ils en soient écœurés et qu'ils comprennent leur intérêt à laissé en paix les voyageurs.

Bien que les routes ne soient pas leur seul terrain de pillage. Deux kheijans étaient venus au Havre de paix pour soit disant parlementer. Embrasser une bague pour se faire pardonner? Le rire était de mise, plutôt se faire égorger que de s'agenouiller devant des voleurs.

Kazar et Kashaar désiraient que la Fak disparaisse, malgré leurs mots, ils devaient quand même avoir une certaine crainte pour demander le retrait des affiches.

L'échange dura une heure ou deux tout au plus, le premier acte de Kazar pour ouvrir les pour-parlés fut de voler le bouquin de sorts de Soren. Ca commençait déjà mal.

Après discutions forcenées une ébauche de traité de non agression fut née mais immédiatement rompu par Kashaar qui était incapable de se la fermer comme le bon toutou à son oncle. Isathis femme de fierté, de liberté, ne se laissa pas insulté et répliqua à ce malotru.

Soren du s'en aller, pensant l'affaire close. Comme par hasard les deux kheijans en profitèrent pour menacer la jeune femme. Un vase se brisa sur la tête de Kashaar qui ne sentit rien puis les sorts fusèrent sur le corps d'Isathis. Elle tomba inconsciente sur le sol de sa propre demeure.

Le soleil était haut dans le ciel, ses rayons caressèrent la peau anormalement pâle de la Dame Fanel. Son dos était strié de marque écarlate, longues lanières ensanglantées sur son corps fin.

Les muscles effilés et discret de ses bras se faisaient saillant, les poignets attachés au poteau au centre même de Najar'him.

Elle n'en restait pas moins indomptable, virulente. Jamais elle n'avait plié réellement devant un homme et sa volonté de fer resterai.

Ses murmures fanatiques atteignaient les cieux autant que son regard mordoré. Altaon, Esdraban, Odéon et le circan, elle ne pria pas pour elle non, mais bien pour les siens, pour sa famille et pour...Liam. Quoiqu'il arrive, elle emmènerait avec elle les visages de ses aimés.

La lutte devait continuer! Pour la justice! Pour la Liberté! Pour l'honneur! Peu importe le sacrifice, peu importe si elle devait en mourir, peu importe les mots de la kheijanne, le Vizir était en tord et la dague en or gravé du scorpion resterai inaccessible à ce vulgaire arnaqueur sans foi ni loi.

Résistance, révolte c'est ce qui animait son cœur, son âme, ses prunelles farouches.

Ce n'était pas la cité tout entière qu'elle désirait combattre mais les empêcheurs de tourner en rond qui brigandaient même les pauvres bûcherons en leur volant leur bois récolté.

Foutu voleurs, foutu brigands, ils méritaient qu'on leur rende la pareille et qu'on les châtie.

Elle souriait en contemplant la voûte céleste, elle avait fait ce qu'elle croyait être juste malgré qu'elle savait ce qu'elle risquait. Euryale ne lui pardonnerai surement pas, et Vandala? Peut être qu'elle non plus ne comprendrai pas. Baduk, Vesh'tael, Amadeo, Lyan, Séphora, Merlock... tant de noms se bousculaient dans sa tête... lui en voudraient-ils?

Un seul regret resterai si elle devait s'éteindre, n'avoir pu enfanter une petite fille dans ce monde d'hommes. Elle l'aurait imaginée rousse, souriante, gentille et douce... à l'image de Liam sans aucun doute.

La peur n'existe pas pour ceux qui sont résignés. Le cycle de la vie est ainsi, elle remercia När de son cadeau, de ce temps offert en plus. Elle s'excusa auprès de lui, d'avoir vécu si fort qu'elle risquait d'en périr. Mais comme il l'avait dit :

" Vis ta vie avec passion "

La chandelle fut brûlée par les deux bouts. Seuls désormais le destin et le Circan décideraient de la suite des évènements.

Sujet: Re: La Morsure du Sable. Ven 24 Juil 2009, 10:16 am

Isathis, une femme qui savait se tenir debout face aux évènements.

C'est ce que pensait Vandala depuis la disparition de son aspellor. Certes, elle était inquiète, mais elle connaissait assez bien Isathis pour comprendre ses motivations. Vandala ne doutait aucunement qu'elle s'en sortirait comme toujours... et elle allait l'aider. Il y a des moments où être forgeronne avait ses avantages... comme un réseau de contact sans fin par exemple.

Bien que ces idiots du déserts doivent prendre la FAK comme une insulte injuste et sans fondements, tout ceux qui ont des yeux le diront bien: Ils l'auront cherché.

Et qui serait assez inconscient pour ne pas avoir de doutes sur ce peuple de brigands? Evidemment, ceux qui n'ont jamais mis pied en dehors de Citria de s'en rendront jamais compte. Trop confortable pour en sortir ou trop peureux pour le faire aussi.

Vandala se demandait bien parfois si quelqu'un, un groupe, ou même un ou plusieurs peuples n'allait pas finir par vouloir remettre ces idiots en place et leur montrer que leur fameuse "élite" n'existe que dans leur têtes vides. Ces kheijans faisaient maintenant la loi sur les routes et tous les laissaient faire? Quelle ironie après d'aller juger la femme qui a tenté quelque chose!

Vandala se laissait aller dans ses pensées assise sur son banc de saule sur le toit de sa demeure. Elle espérait que le peuple hastane n'allait pas laisser Isathis ainsi comme ils l'avaient laissé elle aussi mais d'une manière différente...

Sujet: Re: La Morsure du Sable. Sam 25 Juil 2009, 3:12 am

- Mais ou est-elle... ? murmurait l'enfant avec inquiétude, les traits froncés et soucieux.

Vagabondant dans les rues de Citria depuis quelques jours à peine, il se rongeaient les sang. Les quelques passant qui reconnaissait ce môme à l'allure négligée, posture un crochis, ne relevait même pas le sourcil. Bien sûr, les choses n'allaient pas, mais qui s'en souciait ? Il ronchonnait toute sa mauvaise humeur, explosant sa frustration en des bouffés de colère incompréhensibles, qui n'écartaient que davantage les gens de lui. En plus, chaque visite au Havre de Paix lui gardait la porte fermé, inoccupée, tandis que le Lys était fermé depuis trop de temps. Il grimaçait, s'entendant au pire en rechassant milles et un scénario possible. Quit à en avoir sauvé une, l'autre lumière s'éteindrait-elle également ? La simple idée lui nouait le coeur et le brisait en milles.

C'est le museau bas que le chien longeait les murs de Citria la Blanche, ses soucis visible que par chaque fil de ses manches rompu, déchiré, mâchouillé. Ses griffes pendouillaient mollement à ses hanches, son chapelet noirâtre peu à peu enfoncé dans sa paume, usé de prières. Pourquoi, par Odéon, ne pouvait-il pas souffrir à sa place ? Était-ce trop demandé ? Devrait-il prier de mourir en lui donnant vie sauve, pour daigner obtenir des résultats ?

Au plus tôt il irait quérir informations, au plus tôt il tenterait de faire échapper sa mère à ses soucis... Parce que le temps filait.

Sujet: Re: La Morsure du Sable. Mar 25 Aoû 2009, 2:26 pm

Et l'on commenca a trouver des kheijans morts...

Soren n'aurait plus de repos tant que ces chiens fouleraient encore Teilia.

Ils y passeraient tous, un par un.

Peu importe ce que l'on fasse en représaille, le jeune Fanel était devenu un courant d'air, insaisissable, mais faisant voler les grains de sable a sa guise.