Sans repère

Sujet: Sans repère Ven 22 Mai 2009, 8:14 pm

La liberté au coeur et guidée par ses états d'âme, rares étaient ceux qui avaient aperçu Mélandra ces derniers temps. Après la reconstruction de la ferme, sa présence se fit plutôt rare; les serrures de l'écurie Royale avaient été changé et elle n'en possédait plus les clés, ni celle de la ferme qui avait renaît de ses cendres.

Ce travail étant sa principale préoccupation, elle avait amené un beau jour une cliente à l'écurie désireuse de se procurer une monture. Quelle gêne elle avait eu en restant bloquée devant la porte, devant s'excuser de la situation en espérant que la dame ne la jugerait pas d'une quelconque façon. Replongée sans le vouloir dans son passé, elle se retrouvait à présent sans toit pour dormir alors qu'elle avait pris l'habitude de dormir à l'écurie durant les grands froids d'hiver. Mais ce n'était pas ce qui lui manquait le plus; le sentiment d'être utile à la Sainte Citée en s'occupant de la ferme et surtout la présence des chevaux à qui elle s'était attachée lui donna parfois un fort sentiment de solitude.

Heureusement, le beau temps s'annonçait de plus en plus sous un soleil ardent des plus réconfortant. Comme auparavant, elle reprit l'habitude de camper dans les forêts avoisinantes de la Citée, chassant pour se nourrir puisqu'elle ne possédait guère monnaies. Cette tendre et pure liberté lui redonnait des ailes et à nouveau un sentiment d'accomplissement; devant travailler par elle-même pour survivre dans la nature elle-même et son baume protecteur. Elle en apprenait de plus en plus sur chaque espèce animale, tentant d’approcher quelques unes d’entre elles ou encore en explorant les lieux environnants, assoiffée de découvertes comme elle l’était d’un nouveau sens à sa vie.

Malgré ces absences, elle semblait revenir de plus en plus en Citria dans l'espoir de recroiser quelques citoyens qu'elle appréciait énormément, profitant souvent de la nuit tombante pour promener dans les rues pourtant silencieuses. Elle eut le choc de sa vie lorsqu'elle revu dernièrement sa soeur à la Choppe d'or après de nombreuses années d'absence, une vague d'allégeance et de bonheur l'immergent. Souvenirs et coïncidences, son passé semblait visiblement resurgir des flots de sa plus lointaine mémoire.

Sujet: Re: Sans repère Ven 22 Mai 2009, 8:17 pm

Avant le départ d'Euryale, elle avait confié à Félicia le mandat de distribuer les clefs, qu'elles venaient de recevoir de l'Économie. Mélandra avait pleinement sa place à Citria, aux Écuries, pour Euryale. Mais la triste conjoncture, il faudrait espérer, connaîtrait son terme bientôt.

Sujet: Re: Sans repère Ven 22 Mai 2009, 9:59 pm

Jansrald fixait les blanches murailles de la citée alors qu'il marchait sur le sentier poussièreux qui reliait le grand réseaux de cavernes aux grandes fermes bordant le sud de la ville. A l'exeption des bruits de leurs pas, du chants des oiseaux et des cliquetis métalliques de leur armures, Frédérick et lui marchaient en silence côté à côté, chacun d'entre-eux plongé dans leurs pensées respectives.

Le barde se disait que le chemin serrait bien plus court et plus sécuritaire à cheval, mais il hésitait toujours à grimper sur le dos d'un animal aussi massif. Une charmante dame avait promit il y a peu de lui montrer comment monter. Il n'avait aucune doute que celle-ci serrait bien plus douer pour cet art que lui! Une large sourir vint à ses lèvres. Il rompa le silence et discuta de cette dernière rencontre à son compagnon, curieux, qui demanda plus de détails. Jansrald lui raconta sa dernière rencontre avec la jeune femme, à quel point celui-ci avait été charmé par son esprit vif et sa joie de vivre. Son compagnon et lui poussèrent une soupir rêveur en songeant aux femme et poursuiverent leur marche en silence.

Le soleil se couchait au loin à l'horizon, la lune et les étoiles ferraient bientôt leur apparition sur le velour noir de la voute céleste. Un sourir aux coins des lèvres, Jansrald chantonna un air bien connu du royaume. Avec un peu de chance, il aurait la chance de la revoir sous peu.

Sujet: Re: Sans repère Jeu 11 Juin 2009, 8:04 pm

Une dense fumée noire couvrait le ciel au-dessus des montagnes du Sud de Citria, plongeant la vaste forêt sous une ombre menaçante. Accompagnée de Seidal d'Ortana, Mélandra contemplait le ciel tout en marchant à ses côtés, se dirigeant tout deux vers la source de cet évènement. Y avait-il paysans en danger ? D'où provenait toute cette fumée ? Alors qu'elle se posait cette question, elle crut voir bouger une immense silhouette dans cette nappe noirâtre.

Aux aguets, ils arrivèrent enfin sur le chemin de terre qui serpentait au gré du bois, croisant plusieurs hastanes qui avaient déjà inspecté les lieux. D'immense boule de feu se mirent à tomber autour d'eux, comme propulser par la montagne explosive. Empoignant son arc par réflex, Mélandra ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil inquiet vers Seidal qui se montrait beaucoup trop téméraire à son goût. Son coeur battait déjà la chamade par crainte du danger, mais celui-ci lui semblait amplifier à la vue de cet homme adorable qui risquait bien trop souvent sa vie à ses yeux. Soudainement, une longue traînée de feu apparut derrière eux, comme tombante en provenance des cieux. Posant son regard vers les cieux mystérieux, elle crut encore voir une silencieuse silhouette disparaître entre les nuages sombres.

Alors qu'ils discutaient de l'étrange phénomène, la silhouette fendit le ciel et vint atterir derrière la traînée de feu en faisant vibrer le sol sous leurs pas. Les chevaux se cambrèrent et Mélandra ne put s'empêcher de figer, interdite devant l'immense chose qui venait de les surprendre et les fixait de ses deux yeux jaunâtres. La créature s'avança lentement et s'avèra être un immense dragon de feu. Alors qu'ils étaient tous sur la défensive et n'osaient bouger, cer dernier restait immobile et les fixait longuement de son regard enflammé. Finalement, il prit son envol en laissant une longue traînée de feu à leur côté, ce qui les fit reculer sous le coup de la chaleur. Stupéfaits de cette scène étrange et surtout soulagés d'être en vie, ils réalisèrent à ce moment que Marius Leavittias n'était toujours pas revenu de la montagne.

Ils s'élancèrent donc en cette direction pour partir à sa recherche, la montagne semblant s'être calmée. Arrivés à ses pieds, ils pénétrèrent dans la caverne silencieuse en essayant de repérer les traces du Marquis. Une fois rendus à l'intérieur, ils eurent à affronter quelques trolls qui curieusement, s'enflammèrent une fois vaincus. L'un d'eux fut même attrapé pas une main enflammée qui sortit du sol pour prendre le cadavre et l'enterrer avec lui. Il faisait sombre et l'atmosphère était tendu, dangereuse. Mélandra observait chaque recoin avec prudence, tenant fermement son arc par mesure de précaution, un mauvais pressentiment au coeur. Ils entendirent alors une voix dans leur esprit, leur conseiller de sortir de la grotte le plus rapidement possible. Alors qu'elle se trouvait avec deux hommes hastanes et Seidal, ils décidèrent de sortir au plus vite. Toutefois, alors qu'elle se retournait pendant que les deux hommes parlaient avec un Gorlak qu'ils venaient de rencontrer, elle vit que Seidal n'était plus à leur côté.

Inquiète, elle partit rapidement sans avertir les autres afin de le retrouver, pistant les alentours en prenant soin de bien regarder les traces au sol. Elle repéra sa trace un moment et s'enfonça un peu plus dans la sombre caverne, finissant par perdre ce repère qu'elle avait un moment confondu avec celui d'un... troll. Affrontant pour la première fois cette immense créature seul, elle tenta de lui décocher des flèches pour le faire fuir, en vain. Celui-ci essaya par tous les moyens de l'atteindre de son immense massue qui faisait voler en éclat tout les obstacles qui se trouvaient sur son chemin. Malgré tous ces efforts, les quelques rares flèches qui réussissaient à percer la peau ignoble de la créature ne semblait pas suffir à calmer ses ardeurs mais servaient plutôt à attiser sa colère. Craignant pour sa vie, Mélandra lui tourna alors le dos pour prendre fuite dans un autre dédale de la grotte, évitant de justesse un coup de massue qui fit trembler le sol à ses côtés. Sous le choc de la force exercée, elle s'enfargea dans une roche et atterit de tout son long sur le sol en faisant voler la poussière, roulant de justesse sur le dos pour éviter un coup de massue qui lui frôla l'épaule. Alors qu'elle se relevait, le troll réussit à l'atteindre à la jambe, manquant de lui refaire perdre pied.

Lâchant un cri de douleur et de colère, elle lui décocha une flèche rapidement qui lui atteignit le cou. Souffrant, le troll prit fuite en voyant qu'elle poursuivait à lui en décocher d'autre. Perdant beaucoup de sang, la gitane boîta le plus rapidement qu'elle put vers l'entrée de la caverne en rassemblant son courage, sentant qu'il y avait d'autres de ces immondes créatures tout près. Le souffle court et souffrante, elle figea sur place en voyant que la sortie était à présent bouchée par un écoulement de roches qui s'étaient entassées les unes contre les autres. Jetant un regard craintif derrière, elle vit au loin deux ombres massives qui grossissaient de plus en plus au coin du chemin qu'elle avait entrepit et qui ne tarderaient pas à se dévoiler à sa vue. Rapidement, elle réussit à se glisser dans une crevasse formée par quelques immenses roches pour se dissimuler. Mélandra tenta de stopper l'hémorragie en arrachant une bonne partie de sa cape afin de créer un bandage assez souple, se forçant pour ne pas perdre conscience malgré sa vue qui se brouillait.

Après avoir réuni ses derniers efforts, sa tête heurta durement le sol et elle tomba dans les vappes du néant, protéger par la rocaille mais vacillant dans un monde incertain, où la vie était peut-être comptée. Quand elle reprit ses esprits plusieurs heures plus tard, elle tenta de se trouver un plan pour fuir cet endroit. Elle était prête à tout pour revoir surgir la lueur du jour, ressentir la présence de ceux chéris par son coeur, pour revoir à nouveau la vie, ... même si elle devait risquer le tout pour le tout.

Errant Nbre de messages : 5 Inscription : 09/05/2009

''Elle est à Hildrim''

C'était ce que lui avait murmurer la voix alors que le gitan était accouru à l'entrée de la grotte, soucieux de retrouver la demoiselle, et surtout inquiet de son état, vu les lieux hostiles.

Aux murmures, il hocha simplement de la tête avant de partir à la recher du Baron de Castelcerf qui parlait à un Gorlak, visiblement peu enclin à l'amitié. Ce dernier lui rendait bien la pareille, crachant de son venin à plusieurs reprises sur son interlocuteur.

''Partez, vite...''

Partir, partir... Le tout était bien facile à dire lorsqu'il n'y avait pas deux autres cavaliers à sauver avec soi. Il décida donc d'interrompre la discution peu cordiale entre les deux hommes et de conseiller à Richard de le suivre au plus preste, mais ce fut en vain. Ce dernier continua de parler longuement au Gorlak, Seidal s'impatientant peu à peu, avant de quitter les lieux, donnant le choix au deux hommes de le suivre ou de périr dans les grottes. Leur choix fut le plus sage quoiqu'il était malheureusement trop tard.

Une à une, les hommes visitèrent les sorties qui se révélèrent tous bloqué, soit par un éboulement ou encore par le Dragon lui-même qui crachait de son feu sur le trio d'Hastanes qui tentaient tant bien que mal de fuir les lieux.

La dernière option qui leur restait était donc l'antre des fourifeux et des bêtes enragées, sentier dans lequel bon nombre d'homme et de cohorte de guerroyants avaient laisser la vie, aux mains de ces voraces créatures. C'est en prenant leur courage à deux mains qu'ils foncèrent dans le repère animal, combattant l'ennemi, lame au poing et hargne au coeur. Bien que difficilement, la troupe Citrienne remporta la victoire face à ces bêtes, continuant ainsi donc leur chemin.

Arrivé sur un pont de roc, qui laissait, de chaque coté bouillir la lave elle-même, les trois hommes se retrouvèrent face à un ennemi de taille. Le Dragon lui-même se dressait devant eux alors que, derrière eux se retrouvait un mur de flammes et de roc, impassable. Ils devaient donc faire face à l'être draconnique, constitué à même le magma.

Hésitants, les deux Cavaliers se dressèrent devant lui, tentant d'engager une conversation quelconque ou d'une stratégie de combat. Alors que les deux hommes discutaient, le monstre ardent vint ouvrir sa gueule, comme il avait fait, quelques instants auparavant, laissant, au fond de sa gorge, le feu se créer, et même le plus sot des hommes aurait vite compris que la créature allait leur cracher toutes les flammes qu'il avait, afin de mettre fin à leurs existences si dérangeantes. Alertes et paniqués, les deux Chevaliers dégainèrent, mais bien trop tard, alors que l'être se préparait à les tuer.

Puis, un sifflement. Déchirant l'air, une flèche enflammée vint se planter sèchement dans la gorge du dragon, ne lui donnant d'autres choix que de ravaler tout ce feu qui vint couler en de longues coulisses de lave, de par la trou en son cou, causé par la flèche. Voilé dans les ténèbres, le jeune D'Ortana avait attendu le moment opportun avant d'attaquer, choisissant le dernier instant afin de porter une offense qui laisserait la créature sans moyen, dénudé de défense.

Le reste se résume à un combat féroce contre la créature qui avait peine à voler, affaibli et muselé par la flèche plantée en sa gorge, tombant finalement sous les froids aciers des deux guerriers.

Suite à cette bataille digne des plus grandes légendes, la troupe prit alors le chemin du retour, esperant voir une sortie disponible, désireux de revoir la clarté du jour et respirer l'air de la vie, de l'extérieur. Ils trouvèrent le tout bien rapidement, les flammes qui bouchaient celle-ci quelques instants auparavant désormais éteintes par les forces de la nature.

Retrouvant le chemin d'Hildrim, Seidal demeura pensif un long instant, songeant à sa douce qui n'était ni sur le chemin et qui se révéla absente de la cité Nébulixe. Une fois à Citria, Seidal tenta, à nouveau, de la retrouver, mais le tout fut vainement, la dame brillant de par son absence.

Cette voix... Aurait-elle dit mensonge afin d'accélérer la fuite de la grotte ? Il devait en avoir le coeur net. Coûte que coûte, il retrouverait Melandra, même si, pour cela, il devait retourner là où, quelques jours auparavant, il avait frollé la mort plus d'une fois.