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 Traqué

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Nataniel Edar.
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Nataniel Edar.


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MessageSujet: Traqué   Traqué Icon_minitimeJeu 21 Mai 2009, 6:48 pm

Chute Libre

Le plancher était si froid… Il réveillait mes pieds, oh haec, il réveillait tout mon corps, finalement je ressentais quelque chose. Quelque chose autre que la souffrance, la douleur, cette sensation de déchirer mon propre peuple, de l’envoyer à la guerre, à une mort certaine…

Le Cavalier Edar jeta une œillade par-dessus son épaule, détaillant sa douce dame qui nageait allègrement dans le monde des rêves. Comme elle semblait confortable. Comme il ne voulait pas la déranger, comme il ne voulait que la laisser en paix, l’éloigner du danger.

Les derniers temps étaient des plus sombres pour le jouteur, chaque pas qu’il posait lui demandait le plus grand des efforts, après cette embuscade Mortanyss, de laquelle il avait dû fuir, se résignant à vivre plutôt qu’à combattre dans l’Honneur, mourir dans la plus belle, la plus douce des fins. Son nom était maintenant sali de la souillure dont il l’avait si récemment lavé, son honneur était à douter aux yeux des siens, quoique ces derniers se refusaient à voir en lui un couard. Malheureusement, Nataniel le savait bien. Couard il était.

Il avait failli au cinquième commandement de la Chevalerie, il avait fuit devant l’ennemi, il avait commis l’irréparable, l’inacceptable. Une œillade honteuse se posa contre sa lame, qu’il avait appuyé au pied du lit de la dame Ambrosius, il le fixait avec méfiance, voire peur. À la vue de son arme, c’est la honte qui l’envahi, la honte. Maintenant, il doutait, alors qu’il avait énoncé, la veille, à son confrère de Castelcerf que l’hésitation était le plus grand ennemi du guerroyant.


‘’Tu étais le prometteur Écuyer du Chevalier D’Argon ! Maintenant, tu n’es qu’un hérétique, dépressif, voire suicidaire !’’

Sa douce fiancée, celle qui l’avait supporté dans les pires décisions qu’il eut pu entreprendre, l’avait elle-même rabaissé, mis la vérité en face. Devait-il en tenir rigueur envers sa dulcinée ? Aucunement, se disait-il, il devait simplement accepter de voir la vérité. Il n’était plus celui qu’il était et encore moins celui qu’il avait projeté d’être.

Impulsif, violent, laissant bien souvent l’appel du sang prendre sur sa raison, jamais il ne serait cet homme fidèle, posé et adulé qu’il avait espéré, naïvement, devenir dans son apprentissage. Une cible, voilà ce qu’il était devenu, de par ses agissements à l’égard de Mortancia. Le laboratoire, la détonnation, ces ignomnies qui montaient hâtivement les escaliers, arme au poing, prêt à tuer quiconque s’en prenait à leur cité, puis la voix de Marshall, à ses cotés, qui lui redonnait confiance, refermant sa main sur son arme, prêt à laisser sa vie pour ramener sa douce sœur, Morgane, en la Sainte Citria. Tout défilait en lui et un sourire se traça alors à ses lèvres. Dans sa couardise, le jeune chevaucheur aura su être, à sa manière, héros.

Il avait juré une nouvelle vie à son aimée, mais avant d’y parvenir, il devait redorer son nom, devait lui redonner l’honneur que deux générations avaient bafoués, afin que l’ennemi tremble à l’entendre, qu’eux deviennent couards et non pas le contraire. Après ceci, Nataniel Edar deviendrait nouvel homme.

Son corps se redressa lentement, difficilement, les nervures et ecchymoses qu’arboraient son corps laissant sous-entendre l’explication à pareille complication. Avalant ses gémissements de douleur, il porta une main au fourreau de son arme, posant un baiser au front de sa dame, toujours bien endormie, paisiblement. Il tourna les talons, quittant la manoir de la famille Ambrosius, silencieusement.

Cette nouvelle vie attendrait. Nataniel Edar avait, pour l’instant, un devoir à accomplir.
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Nataniel Edar.
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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeDim 24 Mai 2009, 2:23 am

Entre Bravoure et Folie

La journée était belle. L’était-elle ? S’harnachant comme à chaque matin, le regard sévère, le cavalier Edar sortait du sommeil dont il profitait rarement depuis les évènements récents, depuis qu’il eut constaté sa couardise. L’arme, en fourreau, pendait paresseusement à sa taille, le chevaucheur sortait de l’auberge, son regard tâchant de tout détailler, aux aguets, comme à son habitude récemment, avec cette menace qui pesait sur lui.

Une chose attira alors son attention. Le gamin, dans son accoutrement peu reluisant, était là, devant lui, avec Séphora, son mentor, son maître, son père. Ses pas le rapprochant de l’enfant qu’il considérait comme le sien, un sourire fut adressé à celui qui enseigna à l’écuyer les arts qu’il maîtrisait désormais.


– Alors, comment vas-tu aujourd’hui Lyan ?

L’androgyne releva son minois enfantin vers lui, bien qu’il ne se dise aveugle, Nataniel savait, qu’à sa manière, l’enfant voyait, de par-delà du regard, de par-delà le simple physique, raison pour laquelle il semblait avoir percé si facilement la muraille que s’était dressé le cavalier Edar, tout au long de sa vie.

–Hm ! Je vais bien, et vous monsieur Nataniel ?

Si innocent, si charmant, cet enfant semblait incapable du moindre crime, si seulement la journée aurait pu se terminer là, que la suite ne se soit effacé de la désormais sinistre histoire de Nataniel Edar, couard dans l’âme.

Les heures passèrent, le chevalier en devenir allant à la bibliothèque, dans le vain espoir d’y retrouver sa douce, y trouvant plutôt son mentor, qui avait mine sérieuse, ce qui n’augurait rien de bon, puisqu’à l’habitude, l’élève et le maître avaient coutumes de rire ensemble, adolescents dans l’âme.


– Nataniel, j’ai à te parler. Nous avons, en ce jour, une importante mission à remplir.

L’intrigue mélangé à une certaine excitation que le cavalier eut tôt fait de voiler, ce dernier fixa Séphora d’un air impassible, sans émotion, sa voix étant de concert avec son faciès de marbre, absent de toute intonation ou sentiment perceptible.

– Quelle est-elle ?

Le maître D’Argon ne blaguait pas, il était des plus sérieux, son air sévère n’en démordant aucunement, lui conférant alors une certaine distance envers son interlocuteur qui, lui, était tout ouïe à ses dires, voire même soucieux d’en connaître la suite.

– En ce jour, nous devons sauver Citria. Une bombe la menace. Lyan devra donner, contre son gré, le signal afin que la bombe n’explose. Tu dois surveille Lyan, coûte que coûte, et me prévenir aussitôt que tu croiras avoir eu le signal. Je m’occuperai, pour ma part, d’organiser une défense efficace contre l’attentat.

Lyan ? Ce Lyan ?! C’était impossible. Jamais. Non. Impossible, oui, c’était un canular. Si seulement Nataniel avait pu y croire. Malheureusement, le visage qu’arborait son maître lui énonçait tout le contraire; Il était sérieux et ne blaguait en aucun cas, Edar devait surveiller le jeune enfant, l’empêcher, ou plutôt prévenir le signal.

– Je le ferai. Dit-il, d’une voix qui ne se voulait nullement hésitante, mais qui l’était. Il lui semblait illogique de penser ceci de Lyan, impossible que cette si douce personne ne commette crime sur les autres, sur Citria, sur les siens.

Sa journée se résuma alors en une filature, surveillant l’androgyne, de loin, de près, peu importait la méthode, ce dernier était sous constante surveillance, hormis quelques secondes. Quelques secondes qui suffirent à l’enfant pour dire à l’homme les paroles qui déclencheraient le crime. Un signal si discret, comment le chevaucheur aurait-il dû remarquer le tout ?

Lyan se leva, après avoir donné le signal, Nataniel, n’y voyant que du feu, le suivit sans remarquer que l’homme quittait vivement, préférant surveiller l’enfant que de s’occuper du sir encore inconnu à ses yeux. Ainsi donc, Lyan marcha, se dirigeant vers la cité de Tyrimar. Si seulement il serait resté à Citria. Trois Kheijans attendaient là, bien postés, attendant visiblement Nataniel. Ces derniers lui ordonnèrent de mettre pied au sol, l’encerclant de murs de pierre, Lyan refusant d’écouter les ordres du cavalier Edar, qui lui criait sans cesse de quitter, en vain. Lorsqu’un mur disparu, devant lui, il saisissa sa chance, quittant aux galops, avant de revenir quelques instants plus tard, son maître à sa dextre et l’Armée derrière lui.

Les Kheijans, à la vue de l’imposante troupe, replièrent immédiatement, laissant Lyan, attaché à un arbre, gémissant à la douleur des plaies qui venaient, à peine cicatrisée, d’être ré-ouvertes de par le biais des hommes des dunes. Nataniel le détachant vivement l'enfant de l'arbre auquel il avait été noué, tâchant de l’examiner, inquiet et désireux de s'enquérir de son état. À la vue de tout ceci, il regarda autour, les Kheijans maintenant loin, il revint à l’enfant, mal en point.

– Rentrons en Citria. énonca la Maréchale, les brigands maintenant loin, les Hastanes étant hors de danger.

– Haec, rejoins nous-y Nataniel, et fais en sorte que l’enfant y soit aussi. Dit son mentor, partant et parlant probablement pour la dernière fois à son fidèle écuyer, qui hochant simplement de la tête en signe de réponse.

Rien ne marcha comme prévu. Lyan refusait de se rendre à Citria, pour des raisons encore inconnues au jeune Edar, et Liam refusant de le laisser aller en Tyrimar, alors que Nataniel sentait bien, et entendait même incanter, les Kheijans qui revenaient, à la quête de leur proie.

Débattant ainsi donc durant près de trente minutes, les Kheijans retrouvèrent leurs traces, entourant Nataniel, un cavalier du désert venant abbattre d’un coup de lance la monture sur laquelle le chevaucheur Edar souhaitait hisser Lyan, pour ensuite envoyer le destrier vers Citria, éloignant ainsi l’enfant du danger.

Une joute verbale s’en suivit alors, les Kheijans, armés, étaient prêts au combat et le cherchait même. Ils trouvèrent le tout, face à une troupe de trois hommes qui avaient pour dirigeant un commandant encore écuyer, guidant ainsi un autre écuyer et un Aspirant à l’Armée de l’Aube, Tancrède de Sers.

Liam vint lentement s’emparer de son pavois, ornant sa tête du heaume doré qu’il avait l’habitude de porter, dégainant sa lame dans un long glissement métallique, étant aussitôt imité de Nataniel, un sourire aux lèvres bien qu’il savait pertinemment que seule la défaite les attendait face à un vizir et deux combattants tels que ceux qui l’accompagnaient.


–Vous direz à votre sœur ? murmura Nataniel, se positionnant en position d’attaque, au sol, peu habitué à pareille posture. Aucune réponse ne vint, hormis celle de la lame. Le combat avait débuté.

Jetant une œillade par-dessus son épaule, Nataniel vit Lyan qui prit ses jambes à son cou, quittant vers Tyrimar, alors que la troupe d’Hastane tâchait tant bien que mal de contenir les Kheijans. Liam tombant au sol, tout comme les autres comparses de Nataniel, bientôt, le Cavalier fut seul à tenir sur ses jambes, malgré les flammes qui s’en prenaient à sa personne, sans démordre, laissant le sol devenir incandescent, brûlant l’homme au harnois d’acier. Fléchissant, il posa un genou au sol, toussant fortement, mais le Kheijan chevaucheur ne prit aucun compte de son état, élançant plutôt sa lance à son dos, l’abattant ainsi.

Ligoté, il fut mené en la cité des Mortans, bien contre son gré, se moquant des Kheijans qui ne pouvaient pas lui faire de mal, puisqu’il était un présent à Mortancia et que, mort, les Mortanyss n’auraient trouvé aucune utilité à la dépouille du jeune Edar.

C’est devant les imposantes murailles de la Morte qu’il fut fouillé, démuni de ses biens, enfermé dans une geôle bien petite et nourris de fromage et autres victuailles bien modestes. À ses cotés reposait un Nargolith, qui eut aidé Séphora dans les recherches de sa fille, apparemment condamné à mort.

Quelques Mortanyss tentèrent de le rabaisser en lui lançant moult insultes, mais en vain, ces derniers étant réfuté de manière vive par Nataniel qui les fixait avec un sourire arrogant aux coins des lèvres, cherchant provocation, comme à son habitude.


– C’est un cas bien particulier que vous avez là, arrogant et insouciant à souhait…

Ces quelques paroles n’eurent fait que sourire davantage Nataniel, qui conversait de manière désinvolte aux personnes qui s’attroupaient devant la grille qui le retenait captif, ne semblant pas souffrir de son état de prisonnier.

Car une chose lui restait en tête. Il n’avait pas reculé devant l’ennemi. Il avait regagné son honneur, arme au poing et hargne au cœur. Il n’était, maintenant, plus à douter. Nataniel Edar n’était plus couard.
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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeLun 25 Mai 2009, 3:26 pm

Arrogance avant soumission

- Odéon… Pardonnez moi mes péchés, pardonnez moi de n’avoir su tenir ma parole, d’avoir, à nouveau, usé de la lame afin d’assoupir mon âme.. Pardonnez moi de n’avoir su protéger mes frères, pardonnez moi de les avoir mené à la mort. Pardonnez moi d’avoir failli..

Il embrassa ensuite le chapelet à sa taille, entendant de lourds pas qui se dirigeaient vers sa cellule. Il leva la tête instinctivement, appercevant le colossal Chevalier Mortanyss, une canne à la main et la rage au regard.

C’est rapidement que Nataniel entreprit de l’insulter, comme il prenait plaisir à insulter bon nombre, voire tous, de Mortanyss qui se présentaient devant sa grille, comme pour contempler leur désormais gibier. Mais cette fois-ci, tout fut différent. Il s’en prit à un homme semblable à lui, qui aimait mieux régler les conflits avec une lame qu’avec sa langue.

Suite à quelques tirades des deux partis, le jeune Edar atteint l’homme qui laissa tomber sa canne au sol, dans le but de dégainer son imposante lame, aussi grande qu’un homme, arme qu’il abbatu contre le cavalier qui, bien entrainé par les siens, esquiva bon nombre de frappe tout en riant bien de son assaillant qui perdait le peu de raison qui lui restait, continuant de le mutiler du Tranchar.

Une fois au sol, Nataniel se releva bien difficilement, un sourire aux lèvres, cracha un caillot de sang contre le froid plancher de sa geole, un rire cristallin venant s’échapper de sa personne, devant l’homme peu cordial qui le regardait, lame en main.

– Visiblement… Tous aussi cons ces Mortans… Haha..

Et ce fut la fin. La lame de l’imposant guerrier s’abbatu contre son crâne qui n’offrit qu’une bien faible résistance, l’Hastane tombant au sol immédiatement, les yeux grands ouverts, quoique bien dénudés de vie. Les quelques spasmes de la mort secouèrent son corps durant de brefs instants avant de ne laisser l’écuyer Edar inerte contre la froidure du sol.

Nataniel Edar était mort.
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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeLun 25 Mai 2009, 3:50 pm

Vivre, dans la mort.

Cette douleur. Insoutenable. Qu’est ce ? Où suis-je ?.. Qui suis-je ?..


Doucement, il ouvrit ses yeux, désormais dénudés de pupilles, lui donnant un air peu charmant, tout comme ce qui l’entourait. Ces lits. Ces cadavres, cette odeur. Lentement, il sentit la douleur, cette dernière empirant au rythme de ses quelques respirations saccadées, son regard ne cessant de détailler tout ce qui l’entourait.

C’est à ce moment qu’il entendit la porte s’ouvrir, les pas du Vicomte s’approchant de lui, s’appuyant contre son sceptre de bois. Ce dernier s’arrêta aux pieds du lit, semblant plutôt perplexe de trouver l’être ainsi dans le lit, venant lire le rapport de la dissection un instant, puis inspectant lui-même le désormais zombie.

Prenant son pouls, analysant son sang, veillant à analyser ses blessures, la liche éxécuta de brefs examens, épaulée par quelques hommes de mains qui retenaient l’être cadavérique en place, celui-ci étant secoué par la douleur des quelques examens.

À l’aide d’un probablement paladin, Xandek, le Vicomte apprit de l’être qu’il n’était ni Mortanyss, ni vivant mais, qu’en fait, l’Hastane se retrouvait entre les deux instances, entre la vie et la mort, étant ce qu’il appela un ‘’Mort-vivant’’. C’est rapidement qu’ils vérifièrent s’il était Luthyss, ce qui se révéla négatif, l’être inclinant simplement la tête de coté en fixant le chapelet.

– Selon le rapport et les évènements récents, ce zombie serait Edar..

Edar. Ce nom qu’il avait moult fois entendu, il l’entendait à nouveau. On lui avait décrit l’homme comme étant de la vermine, et désormais, on l’accusait d’être, ou plutôt d’avoir été, comme le répétaient sans cesse la famille de la Morte, cet Hastane.

Les Mortanyss l’emmenèrent donc, suite à ces quelques observations, en Mortancia, plaçant temporairement l’être sous la surveillance de la vigie, soucieux, voire méfiant, de le voir quitter, bien qu’aux premières apparences, rien ne semblait réellement suspect.

Déambulant dans les sombres ruelles de la Morte, l’ignominie engageait la conversation avec quelques Mortans, ces derniers fronçant le regard d’un air méfiant quand le zombie s’annonçait comme étant Edar, sans que ce dernier ne puisse saisir la nature d’une telle crainte de la part de ceux qu’il croyait comme les siens.

Ainsi passèrent quelques jours, l’ancien cavalier devenant, peu à peu, proie à des questionnements face à ces quelques méfiances et ces regards sombres jetés vers lui à l’entente de son nom. Qu’était Edar ? Qu’avait-il fait ? Quel était le passé d’un être aujourd’hui si innocent, si peu menaçant ? Les questionnements dont il était la proie augmentèrent et prirent en intensité alors que les heures passaient, laissant la créature assise dans l’herbe, la tête entre les mains, à tâcher de retrouver qui il était, à tâcher de retrouver réponses à ses innombrables questions. En vain. Dans ces situations, il est bien malheureux que d’avouer la vérité. Que d’avouer que les questions ne trouveront jamais réponses, mais viendront attirer davantage de questionnements.

Désormais à la recherche de son histoire, on apercevait l’être marcher d’un pas chancelant, affaibli, bien décidé à retrouver le fil qui, autrefois, tissait la toile de son passé.
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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeLun 25 Mai 2009, 11:47 pm

La Pareille

La nuit était fraîche. Mon sang était toujours aussi glacé. Finalement, je voyais lucidement, mais sans pouvoir constater complètement l’ampleur de la situation. Mon corps… Cette sensation… Qu’étais-ce ? Qu’étais-je ? Je regardais mes mains, mon corps, pourri, ravagé par les effet du Nox qui parcourait inlassablement mon sang, mes veines, mon être au grand complet.

‘’Edar’’…

Le seul nom auquel je pouvais rattacher mon nom, qui était-il, qu’avait-il accompli pour être ainsi traité de vermine ? En quoi étais-je différent de ce dernier ? L’on me disait qu’à nouveau j’étais né, que le Père m’avait donné un don, le premier… Mais quel était ce don ? Ces questionnements ? Quel idiot les prendrait-il comme un présent ? C’était la pire torture, que même le pire des tortionnaires ne pouvait pas imiter. Il n’y avait là aucun don. J’étais faible, davantage que mon corps ne le laissait percevoir, davantage que ce manque d’énergie qu’on percevait dans ma voix. Davantage que je ne le laissais présager. Mais de la faiblesse naquit la force de vouloir, de savoir.

Je la vis. Son visage, son allure, sa voix, ses airs enfantins. Helluin Ly’Nale, celle qu’il avait sauvé, il l’avait rescapé des eaux qui semblaient bien décidées à engloutir ce qui restait d’elle, une carcasse jusqu’à mon arrivée inerte. Celle à qui j’avais refermé les plaies. Les plaies ! Les cicatrices y seraient encore !

Ma main se posa contre ses côtes dénudées, le bout de ses doigts frôlant lentement les nervures qu’elles arboraient. C’était elle, je la reconnu. Mon passé. Elle le connaissait ! Helluin Ly’Nale… Helluin Ly’Nale. Helluin Ly’Nale ! Elle était la clef de sa libération intérieure, de cette chasse aux informations, de cette quête du passé.

La Nargolith, suite à un long échange, vint doucement dérouler un tissu qui enroulait sa main, demandant à l’être cadavérique d’y porter la sienne, ce qu’il fit bien docilement. Elle enroula sur lui-même le lambeau de tissu rougeâtre jusqu’à ce que leurs deux mains ne se rencontrent.


- Que veux-tu savoir, Nataniel Edar ?..

De son petit air candide, la demoiselle énonça le tout, son sourire ne démordant pas, bien que sous ces airs enfantins se cachait une réelle banque d’information de laquelle nul ne se doutait l’immensité.

- L’on dit qu’un homme n’est que le reflet de ceux qui l’entourent.. Qui étaient mes proches ?

Ainsi donc, dans une facilité sans borne, le zombie acquit informations et noms. Séphora, dont il était l’écuyer, Marshall, Gabriel, Lyliana. Lyliana. Instinctivement, il porta son regard contre sa main gauche, vivement. Sa bague n’y était plus. C’est paniquant qu’il demanda qu’on l’apporte là où ses effets étaient, mais en vain, nul ne voulait l’y apporter. Sa bague. Sa douce. Tout lui revint dès lors. Nataniel Edar. Cavalier. Guerroyant. Ses aspirations. Son passé lui revint ainsi, peu à peu, alors que la dame continuait de l’éclairer, en lui détaillant, de par sa douce voix, ce qu’il fut, l’histoire du défunt Edar.

Après lui avoir dévoilà une parti de son passé, elle dénoua les deux mains, lui adressant un nouveau sourire, de son minois toujours aussi enfantin, lunatique. Elle prit alors, à nouveau la parole, pendant que la créature verdâtre réfléchissait comme il l’avait fait peu de fois, de son vivant comme dans cet état mort-vivant.


- Voilà, je vous ais rendu la pareille. Mais ce sera notre petit secret.

Le zombie releva son regard vers elle, un fin sourire aux coins de ses lèvres, hochant finalement de la tête comme pour répondre à ses paroles, dénonçant ainsi que jamais il ne dévoilerait l’aide titanesque que lui avait apporté, inconsciemment, la demoiselle Nargolithe. C’est en tournant les talons qu’il quitta la petite troupe qui se massait, comme à l’habitude, autour de Nataniel, sans réelle raison hormis l’intrigue et la curiosité.

Il savait désormais.
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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeMer 27 Mai 2009, 6:46 pm

Le rescapé

Nataniel Edar… Il était Nataniel Edar, encore. Il le savait, parfaitement. Il se devait de retrouver les siens, avertir Séphora qu’il vivait toujours, du moins, qu’il pouvait toujours fouler les landes. La fuite était sa seule option et il comptait bien y parvenir.

Explorant moult fois la cité Mortane, il parvint, par un heureux hasard, prenant nombre de chemins, sous-sols et autres passages les plus loufoques les uns que les autres pour parvenir, finalement, sur une île. Cette même île sur laquelle siégeait le laboratoire, dans lequel il était revenu à lui, dans lequel les nécromants le crurent mort, à tord. Cette île, qui l’avait mené à Mortancia pour la première fois, serait maintenant sa porte de sortie.

Titubant sur le port, ses pas trainant le long des planches de bois qui le constituait, il s’arrêta devant un navire qui abaissa le pont vers lui, le prenant probablement pour un autre des membres de l’équipage. C’était sa chance. Il posa pied sur le pont, allant s’emparer d’une rame, puis se positionnant contre le banc qu’on lui désigna.

Vidé d’énergie, ayant peine à se rendre où il le voulait, il devait maintenant fournir un effort titanesque afin d’aider les ‘’siens’’ à amarrer en Kar. Il prit un long soupire, fermant les yeux, laissant alors défiler les images de sa douce, Lyliana, de son mentor, Séphora, de son ami, Marshall, tous ceux qu’il chérissait apparaissant en ses songes. Il referma la poigne contre le manche de l’outil maritime, commençant, sans la moindre hésitation, à ramer du plus fort qu’il ne le pouvait, au meilleur que sa personne ne pouvait le fournir.

Les vagues heurtaient mollement le navire, le rendant chancelant, légèrement vacillant sur l’étendue d’eau. Les rames de l’équipage Mortanyss frappaient contre la surface glacée, afin de propulser le bateau dans la direction souhaitée. Les muscles meurtris, le corps du jeune cavalier semblait être en feu, incandescent, de haut en bas, comme si on le brûlait vif, mais peu lui importait, il continuait de ramer comme ses bras le lui permettait, il ne démordait pas, le regard froncé, crispant les traits sous la douleur qu’il tâchait, tant bien que mal, d’ignorer.

Finalement, les hauts remparts de Kar apparut, cotoyant la montagne qui y demeurait. Un léger soupire échappa à l’être en les voyant, finalement, bien que sa respiration saccadée rendait ses coups de rame plus irréguliers, chose à laquelle il tâchait de remédier.

Pénétrant le port, le navire vint lentement s’accoster à un emplacement libre, les Mortanyss qui avaient apportés leur soutien au voyage débarquant tour à tour, tout comme Nataniel qui, à la première occasion où il échappa à la vue des dirigeants, prit ses jambes à son cou, ne s’arrêtant jamais, ne regardant pas derrière, jusqu’à apercevoir Tyrimar, où il demanda à Marshall, dubitatif et perplexe face à l’être zombifié, d’aller quérir Jésabelle Ambrosius et un corps médical afin de le soigner. Ce dernier parti immédiatement quérir la demoiselle alors que l’écuyer parti à l’auberge, suivit du défenseur Roland qui, à l’insu du zombie, se chargeait de sa protection.

S’affaisant dans le lit, un air soulagé prit place à son visage toujours ignoble, laid à en mourir.

Finalement, il était de retour.
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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeLun 01 Juin 2009, 12:41 pm

La fin de l'exil

Les images ne cessaient de défiler en ses penses. La torture que lui avaient infligé ces Kheijans, la veille, ce Mortanyss qui traitait Lyan, cet enfant que Nataniel considérait comme le sien, en misérable esclave. Regardant le gamin s’enfoncer la dague dans le bras, impuissant, au sol, Nataniel ne pouvait qu’assister à tout ceci, tant les entailles qu’on lui avait causé étaient sévères, le retenant bien au sol, immobile. Il avait beau supplier, crier, lancer des injures, rien n’y faisait, l’enfant restait sourd à ses quémandes, continuant de s’auto-mutiler sous les ordres du Mortanyss, sans même penser, une mince seconde, à refuser.

Son état était des plus pitoyables à cet instant. Non seulement était-il un être cadavérique, mais aussi le Mortanyss lui avait entaillé la cuisse avec puissance, tout comme il avait élancé sa lance vers le tronc du monstre qu’il était désormais. Mais jamais Nataniel n’avait fléchit, un sourire permanent aux lèvres, il encaissait sans que ses insultes n’en démordent, rendant l’être éthéré qui le frappait encore plus rageur, donnant une certaine intensité supplémentaire à ses frappes.


-Tu le sais comme moi, Mortanyss… Cet enfant est supérieur à toi..

Cette dernière tirade n’avait pas été apprécié par le spectre qui vint lui frapper le crâne d’une roche, geste qui laissa le Cavalier dans un état d’inconscience.

À son réveil, il leva lentement la tête, n’appercevant ni Lyan, ni le spectre. Pris aussitôt de panique, il ferma les yeux, puis les ouvrit vivement. Les bruits le menèrent vers l’Ouest, là où trouva l’enfant et le fantome entouré d’une troupe complète d’Hastanes qui froncèrent aussitôt le regard à la vue du zombie qui posa pied près d’eux.

C’est alors qu’Elevorn, à le vue des manières peu hostiles de l’être cadavérique, soupçonna Nataniel d’être celui qui résidait dans cet affreux corps, en pleine décomposition. Ainsi s’en suivit une longue discution, Elevorn incantant quelques sortilèges à l’endroit du zombie, ces derniers montrant, le temps d’un instant, les traits qu’arborait normalement le Chevaucheur. Le tout fit taire les doutes de Louen qui fit en sorte de taire ceux du Sénéchal D’Argon.


-Suis nous à Citria, Nataniel, nous t’y soignerons.

Sans même refusé, l’homme les suivit, désireux de demeurer avec Lyan qui avait, lui aussi, pris le chemin de la Blanche, sous la demande du jeune Edar. Le chemin fut court, sans embûche ni embuscade.

À la vue des hauts remparts de la cité, le zombie sembla peu à l’aise, quoique ses pas, qui se voulaient confiants et fermes, en dénonçait tout le contraire.

Enfin, il revenait vers les siens
Enfin, il reverrait sa douce
Enfin, il serait soigné
Enfin, il redeviendrait celui qu’il était vraiment.
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Nataniel Edar.
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Nataniel Edar.


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MessageSujet: Re: Traqué   Traqué Icon_minitimeLun 01 Juin 2009, 5:08 pm

Revenir, d'entre les morts

Il était là, impatient, sur le lit du centre de soin, fixant un point quelconque devant lui, dans une mimique lunatique, pensive ou encore incertaine. Tout ceci lui parraissait irréel, impossible, et c’est seulement à ce moment qu’il constata l’ampleur de son état, de sa position, de cette fragilité qui était sienne. Abaissant les yeux vers ses poings fermés, tremblant, il prit une longue inspiration. C’est lourdement que ses paupières chutèrent, laissant le néant, l’infini, le possible et l’impossible, envahir l’esprit qui habitait le corps cadavérique.

Sa douce surgit, ce sourire aux lèvres, puis une autre image défila, puis une autre, le tout s’éxécutant dans une boucle inlassable, une illustration dénoncant là Lyliana qui le regardait, un sourcil arqué, l’autre la dessinant sérieuse, voire triste, assis contre les armoires de sa maison, des éclats de porcelaine l’entourant. Ces souvenirs revinrent en force, donnant un nouveau souffle au cavalier, un souffle qui inspirait le courage, un souffle qui le mènerait vers la Rédemption qu’il cherchait depuis si longtemps déjà.

La porte s’ouvrit, tirant l’homme de sa torpeur, ce dernier levant les yeux vers le nouvel arrivant, au teint rosé, vêtu de bleu, de la tête aux pieds, hormsi au cou où on voyait un foulard d’un blanc pur, éclatant. Elevorn Daire, médecin d’Ilidelwis se tenait devant lui, lui adressant un salut bien rapide, que lui retourna le cadavre vivant.

C’est alors que le jeune Edar lui détailla son état, le Nox dans son sang, ses entailles ici et là, et bien évidemment, son corps qui pourrissait de lui-même, de par l’inactivité de ses cellules. Le tout apparut bien peu complexe au Daelwena, ce dernier écoutant simplement en prenant bon nombre de note. L’état lui semblait bien clair, mais la façon de le guérir était toute autre chose. C’est durant de nombreuses heures qu’ils discutèrent d’une solution, Elevorn semblant s’y connaître davantage que Nataniel et de bon nombre de vivants, à dire vrai. Suite à ces longs instants de réflexions, l’être rosée se leva doucement, prenant appuit sur son bâton.


-Je vais aller quérir un baril de bière vide, dans lequel nous viderons tout le sang de votre corps. Ensuite, je devrai vous ramener à la vie, vous et vos organes. Le tout ne sera pas de tout repos, et sera même excessivement douloureux.

Le chevaucheur Edar hocha simplement de la tête en guise de compréhension, laissant l’homme aller à la recherche d’un baril qu’il rapporta quelques instants plus tard, dans la chambre où siégeait l’Hastane, du moins, ce qui en restait. Le Daelwena posa ce dernier près du lit, dans laquelle il enfouit l’embouchure de bon nombre de tubes.

Sans attendre, il entailla Nataniel sur des surfaces stratégiques du corps, y plongeant l’autre extrémité des tubes, afin de purger l’homme du Nox qui l’habitait. La douleur qu’il ressenti alors n’était rien d’intense, mais le sang qui le quittait lui fit perdre, peu à peu, les dernières consciences qu’il avait, le laissant au bord de l’inconscience.

Ce qui vint achever l’être fut la dague du vieux Daire, cette dernière ouvrant carrément son ventre, d’un geste rapide, montrant ainsi donc tous les organes que contenait le zombie. Ces derniers, en pleine décomposition, ne faisait que bien peu de bien à voir, inspirant même le dégoût pour les cœurs fragiles. À ce geste, un gémissement de douleur marqua l’inconscience d’Edar qui laissait désormais sa vie entre les mains du Daelwena.

Ce dernier manœuvra avec expertise pour soigner l’homme, s’entourant lui-même d’un aura qui, au début, était d’un bleu à peine plus pâle que le marine, mélangé au rose, pour finalement terminé en un blanc pur, qui en harcelait presque la rétine. Toutes ces forces arcaniques se concentrèrent dès lors dans sa main qui vint toucher le cœur de Nataniel, laissant un éclair blanc émaner du centre de soin, où accoururent bon nombre d’Hastanes, dont Valamir Medan qui se révéla beaucoup plus utile qu’il ne le laissait paraître.

C’est peu à peu que l’écuyer retrouva ses couleurs et ses traits, dénonçant cette timide beauté qui était sienne, de par ses traits juvéniles, détendus par le sommeil dans lequel ils baignaient. La troupe Hastane qui s’était glissé dans la chambre étaient estomaquée en reconnaissant l’homme qui était, voilà quelques instants à peine, une hideuse créature. Malheureusement, en retrouvant son état d’Hastane, il retrouva aussi conscience, celle-ci le gagnant au même rythme qu’une douleur insupportable qui semblait présente dans chacune des parcelles de sa peau, à même son enveloppe charnelle. C’est dans un cri de douleur qu’il montra à Elevorn qu’il était réveillé, démontrant la douleur qui l’habitait. Le Daelwena ordonna vivement à Valamir de lui tendre le flacon au contenu verdâtre, ce que le commandeur fit sans même perdre une mince seconde, le donnant au soigneur. Bien que peu agréable à boire, ce dernier fit oublier à Nataniel la douleur qui l’habitait, le laissant ressombrer dans l’inconscience.

Le tout était presque terminé. Mais ce n’est pas parce que l’on voit le fil d’arrivé que nous devons ralentir nos ardeurs. Le médecin réanima les organes du jeune Edar, grâce à ses méthodes qui, hors de tout doute, étaient des plus impeccables, expérimentées. Le tout prit bien du temps au Daelwena, assisté du commandeur Medan qui s’exécutait avec une docilité épatante, laissant son orgueil de coté, au profit de la vie d’un des siens. C’est humblement qu’il épongeait le front de Nataniel et tendait les instruments que demandait Elevorn, sans jamais broncher.

Lorsque le tout fut fini, le Daelwena se redressa, semblant épuisé à outrance, voire davantage, prenant un appuit sur le mur, le souffle court, relevant les yeux vers Valamir, parlant d’une voix qui dénonçait le peu de force qu’il lui restait suite à cette éprouvante épreuve.


-Valamir… Tu sais coudre ?.. Fils sur la table, aiguille à coté..


En terminant sa phrase, il tomba au sol, Valamir se hâtant de refermer la plaie béante qui régnait au torse de son comparse, relevant les yeux vers Elevorn, nerveusement, détaillant son état fréquemment. Ce dernier dormait, simplement, le repos l’appelait après qu’il eut, carrément, ramené un corps d’entre les morts. Le Mage de bataille termina donc sa tâche, nouant le fil bien habilement avant d’aller prendre Elevorn pour le placer, tant bien que mal, sur le lit.

Le Cavalier se reposait maintenant paisiblement, ayant retrouvé ses couleurs, son corps ayant retrouvé la vie qu’on lui avait arraché, à coup de Tranchar. L’arrogance dont il avait fait preuve, cet orgueil qui l’avait guidé donnait ainsi donc raison à tous ceux qui le disait insensé et seulement dirigé par une fierté sans égale.

Nataniel Edar était de retour d’entre les morts.
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