Quelques affiches, à Citria et en toute province Hastane

Quelques affiches, nombreuses sans être envahissantes, se firent poser sur la roche de la Sainte Cité, mais pas uniquement. Car dans toute la province également, le mot avait été traduit et propagé.
L’écriture se voulait grandiloquente, le papier de qualité, l’encre visible. Sur ces annonces, on lisait un long texte, celui-ci.

Citation :: À tous mes compatriotes, à tous Fils et toutes Filles d’Odéon qui prendront le temps de me lire, mes avés.

Si j’écris ces mots, c’est pour vous que je le fais. Cette pléthore de revendications ne se fait pas de bon cœur, mes aspellors, mais c’est parce que notre devoir nous y oblige.
Avec regrets, nous apprîmes que plusieurs d’entre nous furent bannis des terres de l’Hastanie, pour motif d’hérésie, de traîtrise, de corruption. Cette même terre que vous chérissez et que nous chérissons, que nous défendîmes avec rigueur, la terre de nos aïeux, qui nous est ainsi proscrite.
Cruel châtiment, et sombres allégations à notre endroit. Pourtant, sont-elles bien fondées, mes aspellors? C’est ce que votre Roi pense. Mais malgré tout le respect qu’il vous incombe de présenter à votre Monarque, devez-vous suivre aveuglément quelqu’un que vous ne verrez sans doute jamais?
L’on vous dira d’ores et déjà que ces quelques écrits relèvent de la trahison, mais au contraire, elles soulèvent la réflexion! Car l’allégeance que l’on vous demande ne doit jamais devenir la soumission que l’on exige de vous.

Malgré tout ce que les personnes en charge pourront vous dire, j’affirme que nous ne souhaitons aucun mal à Citria. Bien au contraire, si nous sommes actuellement révoqués de la Cité, c’est pour la simple raison que nous agissions pour la sauvegarde des valeurs qui incombent à tout Hastane. Des valeurs qui sont à présent mises en péril, par des décisions despotiques et impulsives de votre seigneur.
La loyauté est l’une d’entre elles, vous diront nos détracteurs. Mais jureriez-vous respect et loyauté envers une personne à l’âme noircie? De toute évidence nisi, et à cet effet, la méfiance est de mise en les Terres Saintes actuelles.

L’on nous pointe du doigt comme des criminels sans foi ni loi; comme des bêtes enragées semant le chaos et la destruction sur notre passage! Mais Peuple d’Odéon, ouvre tes yeux. Qui, par ses promulgations, promet à quiconque traitera avec les « Traîtres de Citria », d’être jugé traître à son tour? Qui menace de diviser à nouveau notre peuple, et insiste sur les lourdes conséquences qui découleront de pactiser avec ces parias, quitte à devoir incendier et mener au bûcher la totalité de son pays? C’est votre seigneur, votre Roi.
Aura-t-il raison d’agir ainsi? L’on vous dira que c’est pour séparer les mauvaises graines du jardin luxuriant que l’Hastanie constitue, et préserver l’intégrité de notre belle patrie. Mais en vérité... N’est-ce pas manière bien torve et cruelle de vérifier les limites de l’aspellorité qui unit certains d’entre nous? Certains s’y laisseront berner, mais ne soyez pas dupes, Fils et Filles d’Odéon, nos actes sont motivés par la Justice et l’Honneur qui nous sont chers à tous. Vous pourrez vous indigner de nous voir si peu élogieux à l’égard de celui sensé représenter Odéon sur les landes.
N’en déplaise à tout un chacun, un Roi demeure un homme, et l’histoire de notre royauté n’est pas blanche comme la neige. Nombre de nos têtes couronnées ne finirent pas mieux que les pires des criminels. Pour exemple, vous en aurez preuve de la triste histoire du Prince parricide qui, désireux de s’asseoir sur le trône, commit l’irréparable, en retirant la vie du Monarque en place.
Cédrick de Montblanc, à l’orée de son règne, était un homme bon, conciliant et compréhensif. Il était à l’écoute de nous, son Peuple, son obligé. Il accéda au pouvoir par le biais de feu Son Altesse Altaon, après qu’il ait longuement opéré dans les ombres, au service du Royaume. Cependant, c’était sans compter les sombres influences d’une telle maîtrise... À voir comme il traite à présent ses fidèles sujets, le pire est à craindre; le plus triste, à constater.
Tant qu’il resta au chevet et aux ordres d’un semi-Cilias, les stigmates d’une telle pratique restaient tues. Maintenant, l’absence prolongée d’Altaon aura terni l’esprit de ce bon monarque, et corrompu l’âme d’un homme autrefois pieux et vertueux.

A l’instar d’un marionnettiste, Cédrick de Montblanc voit en nous les pantins de bois à manipuler du bout de ses doigts, et Citria fait office de théâtre. Sans conteste, ses qualités qui le menèrent jusqu’au pouvoir, sont aujourd’hui obsolètes et dissoutes, dans ce méandre de folie. Et c’est face à ça, Peuple d’Odéon, que nous vociférons notre protestation.
C’est une triste réalité, mes braves frères et sœurs, mais avant d’être fidèle à un Roi, nous sommes surtout fidèles à un Cilias, notre Père à tous, et à ses idéaux. Et si un homme peut être corrompu, les idées ne peuvent pas l’être.
Quand un Roi doit écouter son peuple, Cédrick de Montblanc, tout au plus, vous entend. Quand un Roi doit s’aiguiller de sa noblesse, Cédrick de Montblanc impose sa volonté à cette dernière. Mais qu’est-ce donc un Roi, sans l’aval de son peuple? Rien de plus qu’un homme.

Face à ces révélations, certains penseront qu’ils ne peuvent rien à changer. Et c’est en cela qu’ils se trompent. Un choix vous est offert; un choix que seuls les plus braves, ou les plus fous d’entre nous feront.
Ou bien vous reprendrez votre routine quotidienne, prêtant serment à votre despote, ou bien vous déciderez de rester Hastane, fidèle à nos croyances. Ou bien vous vous tapirez dans les ténèbres qu’il vous impose, ou bien vous deviendrez la lumière qui guide le Peuple vers le temple d’Odéon et la pérennité du Circan.
Ou bien vous resterez Citoyen, Paysan, Noble, d’une Citria à la vertu tombée en désuétude, ou bien vous joindrez les Hastanes exilés, et ensemble, construire une terre que la malice n’atteindra jamais. Une terre des cieux comme Citria devrait l’être. Comme vous tous, j’aime Citria, et chaque brique qui la compose. Mais face à tant de vilainie, Odéon, du haut de son piédestal, ne doit sans doute plus lui accorder sa bénédiction.
La volonté du Roi est louable, mes frères et sœurs; la nécessité de purifier Citria se fait sentir. Mais plutôt que de vous proposer d’y mener bataille, de vous quereller, de mettre cette belle Cité à feu et à sang, un choix plus sage vous est offert. Plus sage, mais pas moins risqué. Quittez l’Hastanie, plutôt que de la meurtrir. Soyez perçus comme un traître aux yeux du Royaume, et faites votre saint devoir en vous dressant devant l’Injustice.
Mais n’ayez pas à rougir de cette condition, n’en soyez pas honteux. Car en devenant traître du Mal, vous êtes toujours fidèle au Bien. Et allons poser, ensemble, les premières pierres d’une Seigneurie, qui traversera les âges comme étant la terre du Circan.

Si le doute vous assaille encore, sachez que le Bouclier du Sacrifice, la sainte relique malheureusement détruite, se verra reforgé, reformé, afin de nous assurer que nous emportons encore et toujours la volonté de notre Cilias. L’entité qui le constituait sera retrouvée, et sous ses conseils éclairés, nous mènerons nos premières actions. Ne prends pas les armes, Peuple d’Odéon; prends plutôt ton courage à deux mains, et traverse les frontières du Royaume, pour nous rejoindre, nous les aspellors qui t’attendons déjà en dehors.
Et quand ses affiches se verront déchirées, parce qu’elles le seront bien assez tôt, parle-en, réfléchis-y.
Si aujourd’hui tu as peur pour ta vie, et que tu voudrais demeurer sous la bannière d’un despote, je peux te comprendre. Mais une fois mort, devant le Tribunal Divin, notre Père indiquera le Mortulum pour ton âme, comme repaire à la couardise dont tu auras fait preuve. Sois honni pour une décennie sur terre, pour qu’ensuite, l’on te reconnaisse comme ayant toujours été preux, et que par-delà ton trépas, tu puisses toujours demeurer au côté d’Odéon.

C’est ce que je souhaite pour le Peuple, car je le sais bon et vertueux. Puisse-t-il jouir de la protection de Danarielle.

Citadin Nbre de messages : 304 Inscription : 13/12/2006

Lionel avait lut chacun des mots d'une des affiches en passant. normalement tout bon hastane digne qu'il soit aurait dut la retiré et en alerté les autorités en places... toutefois, Il y avait du vrai dans ce qu'il y avait d'écrit. Hors donc, Il décida de ne rien faire et d'attendre que certaines vérités rendent la vu au peuple citriens...

Longtemp les histoires avaient avouées que c'était le roi qui devait craindre le peuple et nisi l'inverse.
De toute manière, Sephora un traître ? jamais Lionel d'y croirait mais évidement mieux valait ne pas le crier sur les toits en ces temps sombres..

Spoiler:

MJ - RIP Nbre de messages : 590 Age : 35 Inscription : 14/12/2006

Morgan prit le temps de lire chaque mots de l'affiche devant lui. Après lecture il se recula lègerement, mettant de l'espace entre lui et l'affiche. D'un coup sec, Sling !, Il vient tranché l'affiche en deux de sa lame. Il regardant lentement les deux morceaux de l'affiche tombé sur le sol, pour ensuite être porté par le vent, avant de fenir passé sa main sur la petite entaille laisser sur le mur par sa lame.

Que pensais t'il a cette Instant ? Pour lui Sephora n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été. Il n'était plus qu'un enfant cherchant a faire tombé les plus de ces comparces avec lui. Certe il y avait des problême en Citria, Mais ce n'était pas une Raison pour abandonné, baissé les bras. C'était le temps de montré son courage et d'affronter l'oppréssions et de ne pas fuir devant celle si...

La jeune moine prit la peine de lire l'affiche devant laquelle elle était passée, avant de l'arracher de bon coeur et de la déchirer en millier de morceaux.

Notre roi fut choisi par Odéon lui même, se plaisait-elle à rappeler aux passants. Ce traitre recevra à son trépas je l'espère le pardon divin, car il lui sera nécessaire pour avoir ainsi osé défier Ses choix.

Personne ne doute du passé de cet homme, il fut grand, il fut glorieux, mais il n'est aujourd'hui qu'orgueil et ombre. Méfiez vous des paroles d'un homme capable de réfuter ses serments face à la désaprobation de celui qu'il a juré de servir, car sa parole ne vaut rien, et ses actes en sont le triste reflet.

Ne soyez pas aveuglé par ses talents à manier la plume, sachez lire la rancune d'un homme qui voulu se faire plus grand que son Roi et qui se fâcha une fois ses illusions brisées.

Notre bon Roi sait entendre ceux qui en sont dignes, du plus simple fermier au plus haut noble. Notre Roi sait offrir à qui le mérite, et reprendre à qui le trahi.

Citadin Ainé Nbre de messages : 1102 Age : 38 Inscription : 10/03/2007

Elle l'avait lu évidemment, elle n'était pas d'accord avec tout mais à son sens de même, la chair est corruptible malgré qu'un Cilias ait pu vous choisir.
Le Roi ne lui inspirait rien, il ne valait pas Altaon, il était dur, sec... bien loin d'un Roi aimant et juste. Car le vrai roi était mort, Altaon n'était plus, et certains encore le pleurait. Elle se fit discrète, continuant de démabuler en Citria, indifférente. Personne ne savait ce qu'elle allait faire encore.

Citadin Impliqué Nbre de messages : 598 Inscription : 05/03/2008

Il était ironique de voir comment un homme ayant remis les choix d'Odéon en question puisse aujourd'hui prôner son nom comme si ses propres choix étaient celui que leur Cilias lui avait dicté.

Séphora d'Argon...

Elle soupira, se rappelant le Maître d'armes fier et orgueilleux qu'il avait toujours été, celui qui lui avait appris une partie de ce qu'elle savait. Celui qui l'avait pris sous son aile et lui avait inculqué ses premiers cours martiaux. Un soir, elle se dit pour elle-même, agenouillée devant l'autel... Elle priait pour que ces paroles lui parviennent et qu'elles remuent son cœur qu'elle savait encore bon mais trop plein de colère.

J'ai honte de voir aujourd'hui la façon dont vous mettez aussi facilement en avant la parole d'un Dieu dont vous avez renié les choix. J'ai honte de voir la façon dont vous jouez avec les gens en mettant en avant un Dieu dont vous n'avez pas saisi les épreuves. J'ai honte de voir comme vous manipulez la spiritualité et la bonté des gens pour les tourner à votre avantage.

Vous dites vouloir agir pour le bien du Peuple, mais la seule chose en enjeu est votre propre orgueil.
Vous dites vouloir agir pour le bien du Peuple, mais la seule chose que vous lui offrez est la haine et la fierté mal tournée.

Si vous vouliez le bien du Peuple, vous seriez parti avant de traiter notre Roi d'hérétique.
Vous auriez tu ces paroles peu dignes d'un homme de vraie foi.
Et vous auriez tout simplement pris sur votre orgueil plutôt que de préférer sacrifier tout un équilibre pour votre propre personne.

Vous aimez Citria ? Alors cessez d'inciter ses bonnes gens à vous suivre dans une entreprise que vous dites guidée d'Odéon, car en cela vous usurpez toute la crédibilité du Clergé, vous narguez l'Armée, vous défiez la Diplomatie et vous vous moquez d'un Roi qui vous avait offert une clémence que votre orgueil a refusé de prendre.

Vous aimez Citria ? Alors unissez-la de l'intérieur plutôt que de la détruire de l'extérieur.

Au vu de ces lignes, je ne sais plus si ce que vous aimez le plus est Citria, ou votre propre personne...

S'il y a un mois j'étais prête à vous suivre, révoltée par la déchéance de votre titre, aujourd'hui je me révolte de voir la façon dont vous jouez avez les mentalités influençables.
Je me révolte de voir avec quelle grandiloquence vous parlez en le nom de notre Cilias.
Je me révolte de voir la façon dont vous parlez de l'Honneur et de la Justice, vous qui faites preuve de déshonneur et d'injustice en ayant insulté votre Monarque et en incitant les gens à vous suivre dans votre trépas.

Vous auriez dû partir à la fin de ce procès, quand vous aviez encore la tête haute et l'aura qui faisait que nous vous aimions tant et mettions toute notre confiance en vous. Mon époux n'aurait pas dû chercher à vous aider en contactant le Cardinal. Il aurait peut-être dû vous laisser partir alors que nous étions encore si nombreux à vouloir vous suivre.

Puisse Odéon vous rendre la raison et vous faire entendre sa véritable voix, pas celle que vous croyez entendre et qui vient de votre coeur et de votre orgueil meurtris, plutôt que des Lumières du Circan.

Elle se releva, tremblante et les larmes aux yeux. Elle l'aimait encore et son cœur était en miettes. Au fond d'elle, elle était persuadée de rompre l'ancien serment qui les liait et cela la blessait au plus profond. Pour la première fois de sa vie, son devoir et ses convictions prenaient le dessus sur ses sentiments.

Il le fallait...

Elle repartit de la Cathédrale, ressassant la question qui la taraudait depuis plusieurs jours : Comment avait-on pu en arriver là ? Comment d'un simple malentendu, d'orgueils masculins échauffés, avait-on pu arriver à la scission d'une nation ? Décidément, les hommes étaient bien égoïstes...

Errant Nbre de messages : 11 Inscription : 23/02/2009

Nouveau sport national, il prenait plaisir, lorsqu'il apercevait une de ces affiches, de la lacérer, dans une furie destructrice, qui ne s'arrêtait que lorsque la dite affiche ne devenait plus qu'un tas de lambeaux informes.

Il en tirait grande fierté, et n'hésitait donc pas à être le plus visible possible, en profitant pour offrir un maigre divertissement aux divers passants, qui souvent prenaient la peine de s'arrêter tant la violence de l'acte ébahissait par son ampleur. Les lambeaux étaient la plupart du temps redéchirés à nouveau afin qu'il n'en reste plus rien, plus aucune trace visible. Sur les raisons exactes qui le poussaient à agir ainsi, néanmoins, il demeurait muet. Il continuait alors son chemin, à la recherche d'une nouvelle affiche, reprenant depuis le début.

Tôt ou tard, il ne resterait plus rien de ces malsains pamphlets en Citria. Que ce soit pas sa main ou par celles des autres.

C'était une Morgane abasourdie qui se tenait devant l'une des affiches. Totalement, ahurie et cillant à chaque mot, blêmissant, elle secouait la tête. Il était difficile, en la voyant ainsi de savoir exactement ce qu'elle pensait de ce discours de propagande et de toute cette démagogie. Une chose était sûre, elle connaissait son père, mais encore une fois, elle ne saurait le soutenir dans cette annonce ouverte de "mutinerie". Alors, lentement sa main se tendit vers ladite qui était placardée près du centre de soin, un peu cachée.

D'un geste plus furieux, contrastant avec l'hésitation et le calme stoïcien qui l'avaient pris, elle arracha le morceau de papier, le serrant dans son petit poing fin.

"Je vous en prie Père..."

Elle avait murmuré, incapable de dire quoique ce soit d'autre et déjà près d'elle, sur l'autre mur, une petite foule se rassemblait. Elle ne tarda pas à polémiquer, quelques moqueries, puis quelques regards vers elle. Mais également quelques discordes qui firent que bientôt dans cette petite foule deux clans naquirent : ceux qui se sentaient oppressés par les Temps troubles, les petits bourgeois notamment et qui soutenaient Séphora, et puis ceux qui venaient de familles provinciales plus nobles et qui obéissait au Suzerain de ce Royaume, aveuglément.

De sa main libre - l'autre serrant toujours l'affiche, elle sortit sa petite dague ; la seule arme qui lui restait. Levant son bras elle la lança avec dextérité. La lame fendit l'air, puis le groupe au passage, coupant quelques cheveux, avant de se figer sur l'affiche sur le mur, qui créait tant de polémique. La pointe de la lame avant transpercer le mot Peuple, avec toute sa signification et Morgane partit, laissant tomber sa propre affiche. Alors qu'elle prenait un tout autre chemin, elle aperçut de loin Delyna Arthès, "rassurer" les passants d'une façon qu'elle trouva au moins autant hypocrite que les mots proférés dans l'affiche.

Le Roy avait bien du courage...d'être à la tête d'un peuple aussi orgueilleux et versatile.

Toute de fois, une fois Delyna partie faire sa contre propagande ailleurs, Morgane prenait le soin de repasser près des passants qui connaissant son nom, avaient quelques regards méprisants.

"Le Juste accorde sa Miséricorde, et si le Roy a permis à mon Père ne s'exiler plutôt que de mourir par le bûcher c'est qu'il lui voue encore quelque espoir et clémence. Mon père n'a ni rancune, ni haine. Il souhaite le bien de Citria, certes mais l'Enfer est pavé de bonnes intentions. Je vous prie bonne gente, oubliez cela, reprenez vos activités ne haïssez point ceux de votre propre race, en devenant ingrats, car ils ont permis votre prospérité. Oeuvrez pour le bien du Royaume et au lieu de cracher et médire, priez pour des temps meilleurs."

Elle ne sut si elle avait réussi à les apaiser de sa voix douce et calme, pourtant si ferme. Toujours étant qu'ils se dispersèrent alors, certains grognants, d'autres haussant les épaules.

Citadin Impliqué Nbre de messages : 543 Inscription : 21/02/2009

Aux écuries, une affiche avait été placardée. Prenant le soin des lieux, alors que la dame d'Avalice dormait encore, Euryale l'aperçut.

Elle s'arrêta longuement devant elle, pour en faire lecture.

Au terme de celle-ci demeurait une question : pourquoi?
Elle savait qu'elle ignorait les enjeux, qui la dépassaient, qui avaient causé ceci. Mais elle aurait voulu comprendre, c'est pourquoi elle s'informerait.

Hier encore, Séphora d'Argon était un preux, le frère de son oncle. Il n'avait pu changer en un souffle. Qu'est-ce donc qui avait causé le schisme?...

Elle prit la peine de détacher du mur, lentement, l'affiche, tâchant de la déchirer le moins possible. Elle la plia en huit, et la mis dans sa besace, dans un petit coffret qui contenait fruits et carottes voués aux chevaux.

Pour éviter que la dame d'Avalice la voie. Après tout, un grain suffit à faire basculer la balance d'un coeur mitigé. Cette affiche était une montagne.

L'air chagrin, elle rentra aux écuries.

-Et si le Capitaine d'Argon disait vrai... Qu'il y avait bel et bien une guerre civile... À nouveau, le fils levant la lame contre son père. La femme vouée à renier son mari. Nul ne la souhaite, mais l'air du temps la commande... Triste jour, que le jour du schisme...

MJ - RIP Nbre de messages : 1795 Age : 37 Inscription : 22/11/2006

Le Thanatologue ne partageait visiblement pas l'entièreté des propos émis par cet article. Il voyait au sein d'une nouvelle seigneurie la division de son peuple. Il réfléchirait longuement au message.

Paysan Nbre de messages : 211 Inscription : 02/04/2007

Chaque fois qu'on arrachait une affiche devant le Drakan, ce dernier récitait une phrase bien célèbre chez les siens;

C'est avec la censure que débute toute dictature.

Veleshro observait Citria s'agiter de toute part, tremblante de rage et d'anxiété devant un tel pamphlet anti-royal. L'establishment citrien en était très fortement ébranlé, mais comme il s'agissait de l'establishment, Veleshro ne s'en formalisa pas, tous craignaient nécessairement de perdre leurs titres et privilèges devant une révolution.

Il notait l'hypocrisie des deux discours. Le premier, celui de Sephora, qui disait parler au nom d'Odéon alors que Veleshro, bien qu'il eût expliqué à qui voulait l'entendre que le patriarche D'Argon n'était pas plus mauvais qu'un autre hastane simplement car sa foi en le roi était moins bien posée, y voyait beaucoup de l'orgueil blessé et vengeur. Après tout, entre la justice et la vengeance, il n'y a qu'un pas se dit-il.

Et le second, celui des nobles et des haut-gradés, loyaliste, était tout aussi hypocrite: il prônait défendre Odéon dans son choix, mais tôt furent les élus tournés en despotes, et sur ce point Sephora avait raison. Veleshro y avait assisté, ses supérieurs avaient changé, étaient devenus plus tyranniques, le tout progressivement et, au moment où son peuple prit action, les Ophidiennes avaient assis leur domination sur l'Ambre et provoquèrent un massacre génocidaire. Bref, Veleshro savait que l'establishment préférerait se voiler les yeux jusqu'à la dernière minute. Le roi devait paniquer quelque peu à l'idée que Sephora cherche la révolution et les nombreuses nominations politiques qui furent faites récemment, dans le but de s'attirer les grâces des hommes détenant les clé des sphères, en témoignaient.

À son avis, les deux parties devaient s'ouvrir les yeux.

Mais l'important, maintenant, était que le Peuple avait le pouvoir en main. C'est les gens ordinaires, les petits fidèles qui, désormais, détermineraient si le roi s'en verrait renforci ou décapité.

Quant à sa position personnelle... Il gardait allégeance envers le Roi qui, s'il ne lui semblait pas être un despote éclairé, n'en était pas pour autant un mauvais monarque. Mais le Drakan, ayant juré de faire pérécliter toute tyrannie sur les landes, ne servirait jamais sous les ordres d'un dictateur, d'un tyran. Il n'en restait qu'au Roi à ne jamais le devenir.

Citadin Nbre de messages : 428 Inscription : 19/11/2008

Le roi était attablé devant son merveilleux repas que lui avait concocté sa servante quand il entendit de furieux bruit de pas venant a son encontre.

Sire ! Sire ! Ou êtes vous mon Sire !?

Le roi intrigué par tant de rafus , lui montra sa présence d'un signe leger de la main l'invitant a s'assoir a sa table.

Des affiches en citria vous condamne mon doux Sire ! *tendant une affiche qui eut subit moult état*

Apportant l'affiche a sa vue , il la lisa , et la redonna au courreur.

Remettez la ou vous l'avez prise.

Lorsqu'un homme tombe dans l'obscurantisme suite a l'apparition de sa noirceur qui fut alors cacher par des voeux pures.

Il doit chercher chemin dans les plus profondes abysses , avant d'esperer a nouveau voir la lumière d'odeon.
Ceci est son chemin , il se doit de le traverser.

Quand la folie de l'ambition , de l'orgueil et du pouvoir , auront eu raison de lui , nous pourrons a nouveau l'accueillir , moi et odeon en son berceau et son peuple.

Son visage se ternissa quelque peu , un jour peut etre...

Mystra avait lu l'affiche... Et plutot que de la découper ou de l'arracher, elle la laissa la.

Elle qui défendait le peuple Hastane, les Citriens depuis des années innombrables... Ne pouvait se résoudre a penser que des gens, aussi troublés puissent ils etre par un message dont les mots etaient aussi bien choisi qu'un coup de poignard en pleine gorge, douterais d'un roi qui, en effet avait été choisi par Odéon lui meme, mais qui, si son ame venait effectivement a noircir, Odéon, notre pere et créateur, occirais surement sur le champ sans bouger du Circan.

Notre Roi ne prend les décisions qu'il prend, non pas pour lui, mais bien pour que son peuple, ai une vie sereine et que la Grande Blanche brille de vertue et d'honneur.

Ceux qui ont été banni, ne vivait que pour eux. Des qu'ils n'ont plus rien eu en leur faveur, n'en ont fait qu'a leur tete jusqu'a ce que le Roi les expatrie.

Elle disait a qui voulait l'entendre, que Séphora d'Argon aurait pu redevenir Chevalier de la couronne Peu de temps apres son proces grâce a Isathis Fanel. Les clauses du Roi etaient fort simple mais l"orgueil de cet homme etait tellement démesuré, que demander de simples excuses a deux personne pour regagner son titre... etait trop dur.

Et maintenant il voulait entrainer un peuple, "Son" peuple comme il disait, vers une traitrise organisée d'un Royaume qui ne voulait que leur bien.

Il etait encore plus fou qu'elle ne l'avait imaginer. Elle fit demi-tour en se disant.

<< Jamais je n'abandonnerais Odéon, Car jamais il ne nous abandonnera.>>

Paysan Nbre de messages : 94 Inscription : 23/11/2007

À la vu de la propagande, un prête parmi t'en d'autre monta sur un baril puis dit haut et fort.

- Ceux d'entre nous qui ont survécu savent que l'hastane ne pourraient jamais survivre à une seconde guerre civile; c'est que notre propre nature volatile peut tout simplement ne plus être risqué. Notre seul tâche Peuple de Citria est de rechercher et d'éradiquer la véritable source de l'inhumanité de l'hastane à l'hastane - sa capacité à ressentir.